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Facebook : « Le désespoir des investisseurs à la hauteur des plus-values escomptées »

Depuis son introduction en Bourse survenue le 18 mai, Facebook connaît des turpitudes.

L’action du réseau social reste en-dessous du prix d’introduction en Bourse.

Jeudi 31 mai, on a enregistré un léger mieux avec un petit rebond de 5% à 29,60 dollars. Mais on demeure assez loin du niveau initial pour l’introduction en Bourse (38 dollars).

Que se passe-t-il avec l’arrivée de la société Internet de Mark Zuckerberg sur le Nasdaq ?

Alors que l’opération était initialement considérée comme une pépite pour les investisseurs, elle est désormais clouée au pilori.

Un éclairage avec Sandy Campart, directeur de l’IUP « Banque-Finance-Assurance » à l’Université de Caen Basse-Normandie. Il dispose d’une expertise dans l’efficience des marchés et l’économie de l’innovation (interview réalisée par mail dans la période du 25 au 31 mai).

ITespresso.fr : Comment expliquez-vous le désordre lié à l’introduction en Bourse de Facebook ?
Sandy Campart : Facebook a été valorisé à un niveau non conforme au contexte du marché, plus de 100 fois ses résultats 2011 alors que la moyenne des valeurs cotées sur le Nasdaq se situe aux alentours de 20.

Les souscripteurs ont payé un prix qu’ils savaient trop élevé. Parce qu’ils pensaient possible une plus-value à très court terme, renforcés dans leur conviction par le premier jour de cotation de LinkedIn (+107%), de Groupon (+30%) ou encore de Google (+18%). Et par le fait que la demande de nombreux investisseurs étrangers mais également individuels américains n’avait pas été satisfaite.

Finalement, les investisseurs éconduits ont entendu les signaux négatifs lancés par la communauté financière et n’ont pas acheté massivement les titres cotés.

Ils ont laissé aux souscripteurs « privilégiés » la possibilité de vendre à perte ou de conserver.

Aujourd’hui, certains d’entre eux déposent plainte, ils auraient été mal informés. Leur désespoir est à la hauteur des plus-values qu’ils pensaient réaliser par un simple aller-retour sur le marché.

Ils paient leur souhait irrationnel de voir Facebook s’affranchir non seulement des conditions du marché mais également de ses fondamentaux économiques !

(Lire la fin de l’interview page 2)

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