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Forum Netxplorateur: la communauté Firefox vue par la présidente de Mozilla

Comment gérer une communauté open source, qui plus est lorsqu’elle fédère plusieurs dizaines de milliers de contributeurs à l’international ? C’est à cette question brûlante que Mitchell Baker s’est efforcée de répondre ce matin, à l’occasion du Forum Netxplorateur sur les nouvelles tendances numériques (organisé au Sénat du 14 au 15 février 2008). Selon la présidente de la Mozilla Foundation, le fait de contrôler et de piloter les évolutions, sans pour autant inhiber « la flexibilité et la spontanéité des développeurs », représente un réel « challenge managerial ».

Pour ce qui est de l’identification des talents, la fondation, qui emploie environ 150 salariés dans une cinquantaine de pays, « cartographie » régulièrement les développements en cours. Mitchell Baker compare Firefox à un « grand arbre avec de très nombreuses branches et un ensemble de racines », qui sont, entre autres, l’intérêt public et le travail collaboratif.

Une grande partie du travail consiste à « diviser tout ce travail en petits morceaux », puis à identifier la personne qui « fait autorité » sur chacun de ces morceaux et à lui « confier la responsabilité du morceau de code » associé. A charge à ce responsable de le développer lui-même ou de « déléguer cette tâche à d’autres ». La grande différence avec une entreprise « ordinaire » réside, selon elle, dans le fait que les développeurs sont évalués par « leurs pairs et non par des directeurs ».

Garder la main sur les grandes orientations

Reste pour l’équipe dirigeante à évaluer « le contrôle qu’elle souhaite exercer », « dans quelle mesure elle souhaite laisser libre cours à la créativité des gens ou intervenir ». Elle prévient que sur certains aspects, où un « contrôle semble nécessaire », il est important pour le management d’être « très clair et de ne pas donner le sentiment aux contributeurs qu’il s’agit d’un espace ouvert ». Ce fut le cas, précise-t-elle, lors de la décision controversée d’externaliser le développement de Thunderbird.

« En tant que projet, nous ne sommes pas une démocratie », renchérit-elle. « Nous n’opérons pas par consensus même si nous essayons au maximum de le faire ». Mozilla se situe, d’après elle, à la croisée des chemins entre le « benevolent dictator » de Linus Torvald et le modèle démocratique d’Apache, où une sélection de personnes vote pour ou contre chaque proposition. Dans le cas de Firefox, le directeur technique est le « décisionnaire ultime ».

Dans les années à venir et dans la lignée du fonctionnement actuel, Mozilla souhaite « consolider ses échelons intermédiaires de décideurs ». C’est à ce prix que la fondation pourra prendre une autre échelle, conclut Mitchell Baker.

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