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ISMA 1.0 : le streaming normalisé

L’ISMA 1.0 vient de sortir. Il s’agit de la première mouture d’une spécification définissant l’interopérabilité des différents maillons d’une chaîne de diffusion de médias audio et vidéo sur Internet. Les spécifications doivent garantir une interopérabilité quelle que soit la plate-forme utilisée. Les composants de cette chaîne, de la création à la réception en passant par la diffusion, répondent à des critères précis, classés sur deux niveaux de hiérarchisation en fonction du récepteur. Ainsi le profil 0 est-il destiné à la diffusion de contenus audio/vidéo vers des appareils à bande passante étroite, comme les PDA ou les téléphones portables, dont les capacités de visualisation et d’écoute sont restreintes. Le profil 1 est destiné aux appareils profitant de réseaux à plus large bande permettant une expérience visuelle plus avancée pour l’utilisateur. Les ordinateurs en font partie. La définition de cette norme ouverte de diffusion est une première dans l’industrie. Pour le moment, les différentes solutions proposées sont des solutions propriétaires reposant sur des technologies « maison ». Ainsi en est-il pour Apple et son format QuickTime, monté de toutes pièces et de bout en bout pour répondre à ce type de besoin. Les performances de la technologie dans ce domaine ont déjà été démontrées (voir édition du 15 janvier 2001) et de nombreux artistes s’appuient sur QuickTime pour la diffusion audio ou vidéo (voir édition du 20 septembre 2000). La mise sur pied d’une définition standardisée doit permettre aux différents fournisseurs de matériels et de logiciels destinés à la création, la distribution, l’agrégation de données audio et vidéo sur le Web, de pouvoir offrir des solutions complémentaires et interopérables.

Le standard adopté par l’ISMA s’appuie en fait sur la couche standard MPEG-4 de compression audio-vidéo. Les spécifications définissent les fonctionnalités exactes devant être mises en place aussi bien du côté serveur que du côté client, ainsi que l’ensemble des composants devant assurer l’interopérabilité sur l’ensemble de la chaîne de diffusion. En complément, l’ISMA 1.0 définit les formats des protocoles utilisés sur Internet (RTP, RTSP ou SDP) qui doivent être mis en place. L’utilisation d’un seul format d’encodage est particulièrement astucieux : cela permet de fournir une méthodologie complète, d’un bout à l’autre de la chaîne, assurant ainsi au client une qualité de diffusion moins altérable, quel que soit l’appareil de réception utilisé. Le modèle retenu ressemble à s’y méprendre à la méthode employée par Apple avec QuickTime. Même le format de compression MPEG-4 retenu est issu à l’origine des laboratoires de recherche de la firme à la Pomme. Celle-ci fait partie des membres de l’ISMA, au même titre que Cisco, IBM, Dolby Laboratories, AOL Time Warner, Philips ou Thomson Multimédia. Ceci explique peut-être cela.

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