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Levées de fonds : Uber et Didi Kuaidi roue dans roue en Chine

Une opération de financement sans précédent dans le monde pour une société non cotée : ainsi l’équipe dirigeante de Didi Kuaidi présente-t-elle sa dernière levée de fonds.

Détenteur, sur son marché national, du monopole pour les applications mobiles de réservation de taxis, le groupe chinois né en février de la fusion de Didi Dache et Kuaidi Dache affirme avoir réuni la somme impressionnante de 2 milliards de dollars.

Seuls certains investisseurs sont dévoilés. Parmi eux, Capital International Private Equity et Ping An Ventures, qui rejoignent, sur la liste des actionnaires de Didi Kuaidi, des poids lourds comme Alibaba et Tencent. Les deux groupes Internet contrôlaient respectivement Didi Dache et Kuaidi Dache avant le rapprochement des deux entités.

Dans une communication datée de ce mercredi 8 juillet, Jean Liu – fille du fondateur de Lenovo et présidente de Didi Kuaidi depuis février 2015 – rappelle que le tour de table ne sera clos que le mois prochain. Elle envisage ainsi de négocier une rallonge de « quelques centaines de millions de dollars » auprès de nouveaux investisseurs.

Une ambition à la hauteur du défi que représente le marché chinois : 30 millions de clients et 10 millions de chauffeurs par jour à l’horizon 2018 (sachant que Didi Kuaidi en est, au dernier pointage officiel, à une moyenne quotidienne de 3 millions de courses).

Cette levée de fonds, qui valoriserait l’entreprise à 15 milliards de dollars selon TechCrunch, permettra notamment de développer le service d’autopartage Didi Hitch. Lancé le 1er juin, ce concurrent d’Uber couvre près de 150 villes, pour 2,6 millions de conducteurs revendiqués un mois après son démarrage commercial.

Uber contre-attaque ?

Ça bouge aussi du côté d’Uber. Le CEO Travis Kalanick est formel : l’environnement est favorable pour un développement rapide en Chine. A tel point que le pays devrait devenir, avant la fin de l’année, le premier marché de l’entreprise californienne, devant les États-Unis.

L’équipe dirigeante reconnaît toutefois que ses services de mise en relation de chauffeurs particuliers et de passagers – segment VTC – ne pourront s’imposer que sur le long terme, au prix de lourds investissements (1 milliard de dollars rien qu’en 2015).

Uber aurait justement l’intention de lever ce montant dans le cadre de son tour de table ouvert fin juin par sa filiale chinoise. Confirmant une information du Financial Times, Bloomberg précise que Baidu, déjà actionnaire minoritaire et partenaire de la maison mère, envisagerait de mettre ses billes dans cette filiale.

La bataille avec Didi Kuaidi est scrutée de près par Pékin, qui en a saisi l’opportunité en matière économique (éviter les pénuries de taxis, donc faciliter les déplacements) et écologique, mais qui s’inquiète, entre autres, du fait que des chauffeurs sans permis se servent de l’application Uber. Laquelle enregistre près d’un milliard de trajets par jour dans une dizaine de villes.

Crédit photo (ville de Shanghai) : fuyu liu – Shutterstock.com

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