Un mécanisme de consensus simplifié, une consommation d’énergie réduite, des débits et une latence avoisinant ceux des bases de données… Autant de promesses faites aux entreprises qui auront greffé, à leurs blockchains, le dénommé Coco.
Microsoft vient de présenter ce framework exploitable sur tout système d’exploitation ou hyperviseur prenant en charge un environnement d’exécution sécurisé (TEE) compatible. En l’occurrence, les Software Guard Extensions (SGX) d’Intel et le Virtual Secure Mode (VSM) de Windows.
Une fois installé, Coco permet la constitution d’un réseau dont tous les nœuds, clairement identifiés, se font, par défaut, pleinement confiance, chacun étant capable de valider, par le biais du TEE, le code qu’il exécute.
Une telle approche permet d’éliminer des mécanismes de consensus tels que le proof-of-work (énergivore) et le proof-of-stake (potentiellement discriminatoire). Elle offre par ailleurs une forme alternative de gouvernance, basée sur une « constitution ».
Cette dernière peut inclure une liste des membres et des participants (lesquels n’ont pas de droit de vote), des nœuds approuvés (chaque membre et chaque participant pouvant en exploiter plusieurs), des codes exécutables et des TEE validés.
Tout changement implique un processus de vote dont les critères doivent être précisés dans cette « constitution » qui s’apparente à un smart contract. Chaque membre et/ou participant dispose d’une voix, indépendamment du nombre de nœuds qui lui sont associés.
Les smart contracts, justement, peuvent, de par le système de gouvernance, n’être exécutés que par un nœud, ce qui doit faciliter l’intégration de paramètres externes (les « oracles » dans le langage de la blockchain).
Coco peut être associé à d’autres algorithmes de consensus, dont ceux de type Paxos, où un nœud fait office de « chef de file » validant toutes les transactions.
En collaboration avec Mojix, fournisseur de technologies IoT et RFID pour la supply chain, un prototype a été mis en place sur la blockchain Ethereum, à partir de TEE hardware Intel SGX et d’une implémentation de mbed TLS pour la communication des nœuds entre eux et avec les applications fonctionnant sur le registre.
Dans son livre blanc, Microsoft évoque des opérations en moyenne « cent fois plus rapides » que sans Coco, avec jusqu’à 1 600 transactions par seconde et une latence de l’ordre de « quelques centaines de millisecondes », contre « 10 à 20 secondes » sur Ethereum.
Il est prévu de reverser, début 2018, le projet en open source.
* À ne pas confondre avec CoCo, pour « Common Objects in Context », du nom d’un jeu de données mises à disposition par les équipes de Microsoft pour la reconnaissance, la classification et le légendage d’images.
Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…
Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…
Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…
La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…
Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…
Microsoft Teams évolue dans une version « unifiée » qui permet de combiner les usages…