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Monoprix à pied d’œuvre pour acquérir Sarenza

Des « concurrents extrêmement agressifs » qui « font du mal à l’ensemble de la distribution » en ayant parfois recours à des « pratiques commerciales un peu douteuses ».

Ainsi Stéphane Treppoz, P-DG de Sarenza (vente de chaussures sur Internet), avait-il décrit le duo Amazon – Alibaba lors d’un entretien avec CNews – cf. vidéo ci-dessous – à l’ouverture des soldes d’hiver 2018.

Dans un tweet publié ce matin, l’intéressé dresse un constat : « On s’est battus seuls face aux pouvoirs des GAFAs [sic] mais c’est un combat déséquilibré ».

« On sera plus forts pour innover ensemble », ajoute-t-il, en référence aux « négociations exclusives » engagées avec Monoprix.

Exploitant quelque 800 magasins en France, la filiale du groupe Casino entend finaliser « dans les prochaines semaines » l’acquisition de Sarenza, pour se positionner comme « un acteur majeur de l’e-commerce non alimentaire ».

Elle ne détaille pas, en l’état, les synergies qui pourraient s’établir avec le pure player né en 2005 et dont Stéphane Treppoz avait pris les commandes en 2007.

Revendiquant 8 millions de clients pour un catalogue de « plus de 650 marques et près de 40 000 modèles », Sarenza a réalisé, sur son dernier exercice annuel, 250 millions d’euros de ventes avant retours*. La moitié de son chiffre d’affaires est réalisé à l’export, en Europe.

Depuis 2014, la société dispose d’une marque en propre « Made by Sarenza ». La même année, elle avait levé 74 millions d’euros dans le cadre d’une opération soumise à la validation de l’Autorité de la concurrence, dans l’optique d’éviter une éventuelle contestation, par la concurrence, du soutien qu’avait apporté Bpifrance.

Stéphane Treppoz affichait alors déjà un certain sens du patriotisme économique, pointant du doigt la mécanismes d’optimisation fiscale de certains rivaux.

Pour Monoprix, cette démarche s’inscrit dans la lignée de l’accord officialisé en novembre dernier avec Ocado.

Le cybermarché britannique a accordé à l’enseigne du groupe Casino l’exclusivité, en France, de sa technologie logistique. Laquelle propulsera un entrepôt automatisé dont l’ouverture est prévue au 2e semestre 2019 pour livrer des courses alimentaires en Île-de-France, en Normandie et dans les Hauts-de-France.

* Présentés comme gratuits avec un délai de réflexion de 100 jours. La livraison en 24 h l’est aussi, en point-relais Chronopost à condition de passer commande avant 14 h et pour un montant d’au moins 30 euros s’il s’agit de la première commande.

Photo via VisualHunt

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