Depuis plusieurs années, Apple doit faire face à une rumeur tenace : la célèbre firme high-tech est pressentie pour étendre au commerce physique le dispositif de paiement mobile lié à l’écosystème iTunes.
Aujourd’hui utilisée essentiellement pour acheter des contenus numériques (applications, musique, films et e-books), cette technologie pourrait effectivement trouver très bientôt sa place en magasin, permettant de régler biens et services au moyen d’un iPhone. Une solution déjà opérationnelle dans certaines boutiques Apple Store, où l’on peut acheter des produits en les scannant, puis en choisissant une carte de crédit enregistrée sur un compte iTunes.
Selon le Wall Street Journal, qui s’appuie sur les témoignages concordants de trois sources dites « proches du dossier », Eddy Cue (vice-président senior des logiciels et services Internet pour le compte de « la marque à la Pomme ») se serait entretenu à ce sujet avec plusieurs dirigeants de l’industrie. Jennifer Bailey, l’une des principales responsables de l’App Store, aurait été investie, en parallèle, d’une nouvelle mission en rapport avec les moyens de paiement, comme l’illustre son profil LinkedIn.
En accord avec un brevet déposé début janvier, il serait question d’utiliser la base de données d’iTunes – plusieurs centaines de millions de numéros de cartes – et d’y associer le lecteur d’empreintes digitales Touch ID pour la sécurité, ainsi que le système de géolocalisation iBeacon pour suivre le parcours du client en boutique.
Une incursion stratégique qui s’inscrit dans la lignée des prévisions de Forrester Research : le cabinet d’études estime que le marché du paiement mobile concentrera, aux États-Unis, 90 milliards de dollars par an à l’horizon 2017, contre un peu moins de 13 milliards en 2012. Les investisseurs y sont d’ailleurs réceptifs : la start-up Stripe, connue pour son système de gestion des paiements électroniques destiné aux éditeurs de sites Web et/ou d’applications mobiles, vient de lever 80 millions de dollars. Elle est désormais valorisé à près de 2 milliards.
Les acteurs historiques accélèrent eux aussi la cadence. En novembre dernier, MasterCard approfondissait la question du paiement mobile en renforçant son partenariat avec Worldline – filiale d’Atos spécialisée dans les outils transactionnels – afin d’accélérer le déploiement, en Europe, de sa solution MasterPass.
A quelques semaines d’intervalle, PayPal consolidait également sa stratégie mobilité avec le rachat de StackMob, qui proposait depuis 2010 un ensemble d’outil hébergés destinés à optimiser les applications mobiles en apportant notamment le support du HTML5, des notifications push, etc. Quelques jours plus tard, Amazon réalisait l’acquisition de GoPago, start-up connue pour son offre « de bout en bout » qui intègre, du vendeur au consommateur, la dimension du mobile pour faciliter l’expérience d’achat.
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