RapidShare a mis en place de nouvelles règles pour ses services d’hébergement de fichiers.
Elles se traduisent par une forte baisse des débits de téléchargement imposée à la plupart des utilisateurs dans le but de lutter contre le piratage. C’est à dire ceux qui disposent d’un compte gratuit.
Car depuis la fermeture de Megaupload par le FBI survenue fin janvier, le trafic de RapidShare a explosé de près de 40% selon Alexa.com, qui mesure l’audience des sites Web mondiaux.
Une grande partie de ces nouveaux utilisateurs seraient à la recherche d’une alternative à Megaupload pour héberger et partager des fichiers (piratés ?).
« Nous avons été confronté à une augmentation rapide du trafic provenant d’utilisateurs gratuits, et malheureusement également du nombre d’abus de nos services depuis la fermeture de Megaupload. Ce qui suggère qu’un certain nombre de contrefacteurs a choisi RapidShare comme hébergeur de choix pour leurs activités illégales« , a expliqué l’entreprise au blog TorrentFreak.
« Nous avons donc décidé de prendre une mesure douloureuse mais efficace : réduire le débit de téléchargement pour les utilisateurs gratuits. Nous sommes certains que cela va rendre RapidShare très impopulaire auprès des pirates, et donc éloigner ce trafic abusif« , conclut-elle.
Le débit s’est en effet écroulé à 30 Ko par seconde dès la semaine dernière pour beaucoup d’utilisateurs gratuits, rapporte TorrentFreak.
Mais les utilisateurs légitimes du service vont bénéficier d’une procédure leur permettant de disposer à nouveaux des débits maximum pour leurs fichier, même s’ils sont téléchargés par des utilisateurs non premium.
Les titulaires de comptes « RapidPro » devront pour cela communiquer à RapidShare le type de fichiers qu’ils mettent en ligne, le nom des sites et blogs où les liens de téléchargement seront partagés, leur adresse e-mail et leur numéro de téléphone.
L’hébergeur se réservera également le droit de « vérifier manuellement la légalité de leurs fichiers et de leurs sites ».
Ce sera donc aux utilisateurs légitimes d’abandonner une partie de leur vie privée, et à RapidShare de jouer au gendarme sur les fichiers qu’il héberge.
Ce que les associations de défense des internautes (comme La Quadrature du Net) mais aussi la Cour de Justice de l’Union Européenne avaient déjà dénoncé comme une conséquence néfaste d’une remise en cause du statut d’hébergeur.
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