Pour gérer vos consentements :

Sécurité IT : Cisco mise 635 millions de dollars sur OpenDNS

635 millions de dollars en cash, actions et primes de maintien en poste : c’est le montant de l’enveloppe débloquée par Cisco pour s’offrir OpenDNS.

Sous réserve d’obtenir l’approbation des autorités régulatrices, l’équipementier réseau américain devrait pouvoir finaliser la transaction au 1er trimestre de son prochain exercice fiscal décalé – c’est-à-dire avant le 25 octobre 2015.

Les quelque 300 collaborateurs qui composent les équipes d’OpenDNS rejoindront la division Sécurité de Cisco. Ils œuvreront à l’intégration de leurs solutions avancées de détection des attaques informatiques.

Principal objectif de cette alliance technologique : réduire le temps nécessaire à la recherche des points vulnérables sur un réseau et accélérer le déploiement d’une protection efficace en temps réel sur tous les terminaux utilisés dans une entreprise, où qu’ils se trouvent.

Cette approche transversale a un nom chez Cisco : Security Everywhere. Elle s’inscrit surtout comme un complément aux services de type antivirus et pare-feu, lorsque ceux-ci laissent passer certaines menaces.

Le positionnement est comparable chez OpenDNS, que Cisco avait déjà soutenu financièrement il y a un an dans le cadre d’une levée de fonds (35 millions de dollars). A l’époque, l’entreprise américaine diversifiait son offre au-delà des services de DNS sécurisé* qui lui avaient permis de se lancer sur le marché.

Au commencement, le DNS

L’accès à ces DNS sécurisés – gratuits ou payants suivant les formules – garantissait un filtrage des sites dangereux ou déconseillés à certaines catégories de personnes. Des fonctions supplémentaires s’y sont progressivement greffées, comme DNScrypt, pour chiffrer les requêtes transitant entre les serveurs OpenDNS et les machines de ses clients.

Plus récemment, OpenDNS a lancé NLPrank, une technologie qui s’appuie à la fois sur le langage naturel et les outils d’analyse pour détecter et bloquer plus rapidement les sites malveillants, sans avoir à les scanner.

Cette solution cible les requêtes DNS pour les sites dont les noms sont similaires à ceux de sites légitimes (g00gle.com au lieu de google.com, par exemple). Ces sites ont en général des adresses IP qui ne correspondent pas aux blocs d’adresses affectés aux sites officiels. Une pratique souvent utilisée par les cybercriminels pour pousser les internautes à visiter des sites compromis.

NLPrank est une composante du Security Graph, destiné à identifier les nouvelles menaces émergentes sans intervention de l’utilisateur. L’identification des attaques se fait au niveau de la couche DNS, par port, protocole, application… en combinant modèles statistiques, données historiques et listes blanches/noires.

La plate-forme Umbrella adossée à cette offre permet d’obtenir un aperçu sur l’usage des services cloud et sur le trafic Internet dans le monde. La protection des terminaux situés hors du réseau sécurisé de l’entreprise s’effectue grâce à un agent qui redirige le trafic vers les serveurs d’OpenDNS à des fins d’analyse.

OpenDNS revendique 65 millions de clients actifs dans 160 pays, dont plus de 10 000 entreprises.

* Le DNS (« Domain Name System ») permet de traduire le nom d’un domaine – facile à retenir pour les utilisateurs – en une adresse IP, seul mode de référencement d’un serveur utilisé sur Internet. Facile à usurper, le service est souvent considéré comme le talon d’Achille du Net.

Crédit photo : chiqui – Shutterstock.com

Recent Posts

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

2 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

3 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

4 semaines ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago

Microsoft Teams : comment fonctionne le double usage « pro-perso »

Microsoft Teams évolue dans une version « unifiée » qui permet de combiner les usages…

1 mois ago