Pour gérer vos consentements :

SFR : le directeur de l’information poursuivi par Free pour injures

Un tweet aura suffi à mettre le feu aux poudres : directeur de l’information de SFR, Nicolas Chatin se retrouve mis en examen après une plainte de Free pour « injures envers particulier ».

Les propos en question avaient été publiés dans la soirée du 27 novembre 2013, en réponse à une annonce des Échos, qui faisait part des ambitions d’Iliad-Free en matière de mutualisation des réseaux mobiles. Manifestant son désir de « ne pas être tenu à l’écart » du projet lancé en ce sens au cours de l’été par SFR et Bouygues Telecom, le groupe de Xavier Niel avait adressé une lettre aux intéressés, ainsi qu’à l’ARCEP et à l’Autorité de la Concurrence.

Sur son compte Twitter personnel (qui, précise-t-il, « n’engage que [lui] »), Nicolas Chatin avait ainsi commenté l’information : « Quand le coucou se pose en calimero (sic) ». Free n’a pas du tout apprécié ce gazouillis et en a dénoncé le caractère « injurieux » en justice. Les faits s’étant déroulés sur un réseau social, une éventuelle infraction serait de caractère public. Ce qui rend possible la poursuite en justice de son auteur, qui encourt jusqu’à 12 000 euros d’amende selon l’article 33 – révisé – de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.

En matière d’infraction de presse, les actions publiques et civiles en justice sont généralement prescrites trois mois après le jour de la publication des propos incriminés. Mais si des poursuites ont été engagées, c’est le dernier acte d’instruction qui fait foi. En l’occurrence, dans ce dossier, la convocation de Nicolas Chatin à la police judiciaire en date du 22 mai 2014.

Dans le cadre d’une telle injure (décrite comme « expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait » par l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881), la mise en examen est automatique

Free a déjà remporté plusieurs victoires sur ce terrain, dont l’une face à Bouygues Telecom. La filiale du groupe BTP avait écopé d’une sanction symbolique – 1 euro de dommages-intérêts – pour avoir considéré que Free « serait […] bien inspiré de réduire un peu ses marges sur l’ADSL avant de venir sur le mobile »… Et surtout d’avoir ajouté : « Déployer un réseau 3G pour un milliard d’euros, comme l’affirme Free, me paraît impossible, sauf à faire le coucou sur le réseau des opérateurs en place ».

Xavier Niel, le principal dirigeant d’Iliad-Free, avait lui aussi été sanctionné à hauteur d’un euro symbolique pour avoir qualifié ses concurrents de « copieurs ».

42.fr : l'ecole Free de Xavier Niel

Image 1 of 9

Arrivée du quatuor de 42.fr
Nicolas Sadirac, Florian Bucher, Xavier Niel et Kwame Yamgnane vont annoncer une initiative surprenante dans la formation pour les développeurs

—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : que savez-vous de Free ?

Crédit photo : corgarashu – Shutterstock.com

Recent Posts

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

2 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

3 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

4 semaines ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago

Microsoft Teams : comment fonctionne le double usage « pro-perso »

Microsoft Teams évolue dans une version « unifiée » qui permet de combiner les usages…

1 mois ago