(Update : 09/06/15) Oubliez un temps la guerre chargée de testostérone entre Accor et Booking, l’e-tourisme peut se conjuguer au féminin.
Les entrepreneuses présentes au salon Time2Marketing organisé la semaine dernière ont su trouver des concepts originaux en apportant une jolie touche de sensibilité et de raffinement.
Cette agence propose des visites dans des musées privatisés, des chasses aux trésors avec chauffeur, des circuits inédits pour redécouvrir Paris mais aussi certains lieux historiques en France.
« Nous nous appuyons sur un réseau de guides triés sur le volet et nous nous chargeons d’ouvrir les portes des lieux habituellement fermés au public, ou d’ouvrir les musées après fermeture publique », avance la jeune femme.
Au regard de la prestation, elle s’adresse une clientèle haut de gamme surtout étrangère. Particulièrement exigeante, elle demande des services sur mesure. L’agence qui compte 3 personnes n’a pas l’envie de croître trop vite pour devenir un tour opérateur de plus.
Elle a donc créé Skippair, le premier site proposant un voilier avec un skipper professionnel référencé. Des croisières, en France comme à l’étranger, qui durent une journée ou plusieurs semaines. « 25 % de nos clients n’avaient jamais mis un pied sur un voilier », assure-t-elle.
Des clients qui viennent avant tout via son site. En intégrant une dimension éditoriale (avec notamment une partie blog), elle obtient un très bon référencement sans avoir à payer de publicité. Actuellement en phase de levée de fonds, Skippair cherche à internationaliser.
Ce « travel magazine pour insiders » déniche des adresses et des expériences hors du commun à travers la planète. Comme diner avec une geisha à Tokyo ou aller à la rencontre du peuple Sakalava de Madagascar en pirogue.
« Le tourisme a explosé avec la démocratisation des prix et la mondialisation. L’offre est pléthorique, c’est l’infobésité. J’ai choisi de sortir par le haut. »
Capucine Graby a testé personnellement la cinquantaine d’adresses confidentielles de son site, en choisissant avec un soin précieux, l’hôtel mais aussi tout son environnement, pour offrir « une expérience extraordinaire ». « J’ai un lien presque affectif avec ces lieux. Je veux que les gens qui partent partagent ces valeurs de sincérité et de générosité. »
Pas question non plus d’étrangler les hôteliers, « devenus des amis » par des commissions à la Booking.com. Ils paient un fil de 300 à 1000 euros par an. Avec 1250 abonnés à sa newsletter et son positionnement valorisant, le site accueille aussi des publicités de marques de luxe.
Jusqu’à 500 participantes, réparties en binômes, prennent le départ de ces jeux de pistes géants où il s’agit de résoudre des challenges sportifs, culturels ou artistiques avec tous les moyens de transport possibles.
« Ces événements donnent un côté frais au tourisme, ils donnent à voir la ville autrement ». Le fait que la course soit ouverte aux seules « Popeuses » répondrait à une volonté de quête de sens davantage développée chez la gente féminine.
Le modèle économique repose sur la participation des « Popeuses », de sponsors et de la vile d’accueil. Actuellement en phase de levée de fonds, Pop in the city souhaite décliner le concept sur tous les continents mais aussi développer une version pour les entreprises dans le cadre de leurs actions d’incentive. Ce deuxième axe de développement pourrait représenter la moitié du chiffre d’affaires.
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