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Quora veut devenir le « moteur de connaissances » incontournable

C’est la dernière start-up qui fait du buzz sur Twitter : Quora.

Elle exploite « un moteur de connaissances » basé sur la participation des internautes (crowdsourcing). Bref, un site de questions-réponses alors d’où vient son originalité ?

Co-fondée en avril 2009 par Adam d’Angelo (ancien Directeur des technologies et vice-président Ingénierie chez Facebook), la jeune pousse ne propose actuellement qu’un accès restreint sur invitation à son service (en anglais).

On a connu cela avec le début de GMail et de nombreux autres services web. « La rareté augmente le désir », argueront les responsables marketing.

En tout cas, ITespresso.fr a testé ce service. La phase d’observation passée, l’internaute pourra poser une question ciblée et espérer qu’un membre de la communauté Quora lui apportera des réponses précises et pertinentes. Libre à lui de classer les éléments via l’interface, selon ses centres intérêts.

TechCrunch prédit un décollage de Quora mais les premiers utilisateurs sont mitigés.

Sur Twitter, T1bo met déjà en garde contre les risques d’infraction à la vie privée et la non-maîtrise des personnes que l’on suit. Finalement, il montre peu d’enthousiasme.

De notre point de vue, nous estimons aussi que la dimension « protection de la vie privée » est esquivée dans ce service Web 2.0, qui veut tout connaître sur les goûts et les passions de ses membres pour connecter ces derniers en fonction des centres d’intérêts et donc offrir des réponses pertinentes aux questions. L’ombre d’un futur service de publicité ultra-ciblé plane au-dessus du site.

Des premiers retours d’expérience laissent aussi entendre que Quora serait le nouveau Twitter.

A notre avis, c’est un brin exagéré après quelques heures passées sur le service en ligne. A première vue, le service paraît compliqué d’usage mais les avis sont partagés.

« Quora n’est ni ludique, ni attractif », commente l’animateur du blog Bargeo.fr (sites webs, vidéo, musique, art de manière générale, culture…).

« Le peu d’ouverture à des domaines autres que technologique est à double tranchant : en temps que développeur web, ce site pourrait être pour moi un outil très utile. Je ne suis en revanche pas persuadé qu’une ouverture au grand public soit envisageable à court terme. »

Benoit Raphaël, ex-rédacteur en chef du site LePost (groupe Le Monde) et désormais consultant indépendant, montre plus d’enthousiasme.

« Quora est beaucoup plus accessible que Twitter. Il ne faut pas plus de quelques minutes pour avoir accès à du contenu intéressant et se créer son univers de veille, ce qui n’est pas le cas sur le service de microblogging », peut-on lire dans une contribution sur son blog.

« L’une des leçons de Quora, c’est aussi que l’on n’a pas besoin d’être disruptif pour faire un grand succès. Quora est en fait une sorte de benchmark de ce qui se fait de mieux dans les médias sociaux. On prend le meilleur, on coupe ce qui dépasse, on simplifie, on lance et on adapte au fur et à mesure » , poursuit-il.

Enfin, le blog Deux Croissants, édité par un « chercheur en économie numérique », conseille de lire attentivement la notice du site pour profiter pleinement de la qualité des réponses.

« Lisez tout : vous n’êtes pas sur twitter ; ici, le but, c’est d’arriver à la meilleure réponse exhaustive, intelligente, concise » , conseille très justement l’animateur du blog.

Bref, il faut laisser sa chance à Quora de démontrer son potentiel.

Quora : à peine ouvert, déjà valorisé100 millions de dollars
Quelques mois après son lancement et avoir dépassé rapidement le stade des 100 000 utilisateurs [il s’approcherait même du million, ndlr], Quora se voit déjà comme l’une des start-up incontournables de la Silicon Valley. Dans un sujet dédié en septembre 2010, Les Échos précise que le fonds Benchmark Capital a investi 11 millions de dollars dans ce service en ligne moins de trois mois après son ouverture, valorisant ainsi la start-up 86 millions de dollars. Parallèlement, Aardvark a été racheté par Google. Nul doute que la firme de Mountain View et ses challengers que sont Yahoo Answers et Facebook ne se laisseront pas faire et redoubleront d’efforts face à cette insolente jeune pousse.

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