Passée inaperçue il y a quelques semaines, l’opération vient d’être confirmée : Google a fait l’acquisition d’Alpental, du nom d’une société américaine spécialisée dans les technologies de communications sans fil à (très) haut débit.
Basée à Bothell (dans l’État de Washington), cette jeune pousse avait levé 850 000 dollars lors de son tour d’amorçage en 2012, comme en témoigne un document remis à la SEC (« Securities and Exchange Commission », gendarme des marchés financiers aux Etats-Unis). Elle exerce aujourd’hui en tant que filiale de Google.
Ses deux cofondateurs Pete Gelbman et Mike Hart sont des anciens de Cleawire, un fournisseur de solutions Internet haut débit entré en Bourse en 2007, puis racheté par le groupe télécoms Sprint Nextel. Ils se définissent aujourd’hui, sur leurs profils LinkedIn respectifs, comme des employés de Google depuis le mois de mai… sans poste défini pour l’heure.
Les technologies sans fil développées par Alpental ont la particularité d’exploiter la bande de fréquences à 60 GHz. Celle-ci est actuellement utilisée essentiellement pour la communication à courte portée entre plusieurs appareils (écrans, projecteurs, disques durs externes, passerelles réseau…).
Elle sert aussi à étendre les capacités des réseaux fibre entre des bâtiments voisins. C’est d’ailleurs ce qui pourrait intéresser Google, dont l’infrastructure optique est en cours de déploiement aux Etats-Unis, avec l’objectif de couvrir, d’ici quelques années, plus d’une trentaine de villes.
La bande à 60 GHz est d’autant plus convoitée que la FCC (« Federal Communications Commission ») en a récemment assoupli l’usage. L’organisme régulateur des télécoms aux Etats-Unis) a autorisé, comme le note le Wall Street Journal, des liaisons à plus longue distance – jusqu’à 1 mile, soit environ 1,6 km – à un débit maximal théorique de 7 Gbit/s.
De quoi délivrer une connectivité Internet dans les zones urbaines denses en complément des réseaux mobile de nouvelle génération (4G à l’heure actuelle, 5G à venir). Le tout sans avoir à investir dans le câble où la fibre, dont la mise en place est plus onéreuse et plus chronophage. A une échelle plus globale, il est difficile de ne pas établir un parallèle avec les rachats successifs de Titan Aerospace (un fabricant de drones acquis fin avril 2014) et Skybox (imagerie satellitaire, acquis début juin). Autant de sociétés dont les technologies devraient concourir à l’objectif ambitieux que s’est fixé Google d’étendre l’accès Internet sur la planète.
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