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Amazon poursuit sa lutte contre les faux avis de consommateurs

Amazon mène une nouvelle charge contre les faux avis de consommateurs.

Dans le collimateur du groupe e-commerce, cinq sites Internet dont l’activité consiste en la vente de commentaires biaisés, notamment à propos de livres.

Tous ont été assignés en justice, ce vendredi à Seattle.

Selon la presse sur place, une résidente californienne est visée. En l’occurrence, la dénommée Jane John-Nwanko, qui exploiterait paidbookreviews.org.

Ce site n’essaie pas de dissimuler la nature de son business. Il propose clairement de publier, sur Amazon, des évaluations « positives » de livres, que ce soit en achetant l’ouvrage en version numérique ou simplement en consultant les extraits disponibles sur la page du produit.

La prestation est facturée entre 22 et 25 dollars par commentaire en fonction du volume commandé. Elle est applicable à plusieurs autres librairies en ligne, moyennant supplément.

Dans sa FAQ, à la question « Est-ce éthique ? », Paid Book Reviews répond « Oui. […] Nous pensons qu’il y a du bon dans tout livre et c’est ce que nous mettons en avant »…

Même approche chez amazonreviewsstar.com, dont l’exploitant – non identifié – détaille les méthodes exploitées pour éviter de se faire repérer et laisse un Skype (buyamazonreviews1) auquel le contacter pour davantage d’informations.

Un certain Chris Embry, résidant au nord de New York, près de la frontière canadienne, est également dans le collimateur d’Amazon. Le site amazonverifiedreviews.com, enregistré à son nom, n’est cependant plus en ligne… tout comme buyamazonreviews.info, autre site visé par la procédure.

Au-delà d’une compensation financière, Amazon réclame des informations qui lui permettront d’identifier les rédacteurs de ces faux avis et les vendeurs qui ont recouru à ces services.

Le groupe de Jeff Bezos assure que seule une petite partie des commentaires présents sur son site sont faux. Et d’ajouter que, depuis début 2016, des plaintes ont été déposées contre plus de 1 000 individus suspectés de détourner le système.

L’enjeu est grand si l’on en croit cette enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes selon laquelle en France, 45 % des avis publiés en ligne sur l’année 2013 étaient biaisés, que ce soit à cause de la suppression de propos négatifs, d’un traitement différencié par rapport aux commentaires positifs… ou de la rédaction de faux avis.

Face à cette situation, l’AFNOR (Association française de normalisation) a érigé, en 2013, la norme NF Z74-501, volontaire et « générique » pour faire le tri entre les bonnes et les mauvaises contributions.

Crédit photo : Alexander Supertramp – Shutterstock.com

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