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Comment financer la presse ? L’AIPG veut taxer les appareils connectés

L’AIPG suggère la création d’une nouvelle taxation portant sur les appareils connectés. Une nouvelle piste pour aider la presse à s’adapter à l’ère numérique ?

L‘Association de la Presse d’Information Politique et Générale, qui réunit des éditeurs des quotidiens nationaux, des news et certains mensuels, propose la mise en place d’une « contribution » sur les appareils connectés comme levier de financement des industries culturelles, intégrant la presse.

Devant le constat de la difficulté de monétiser les contenus sur Internet et la prédominance de Google qui a tendance à attirer les internautes vers ses propres supports en exploitant les contenus des éditeurs (notamment via l’agrégateur Google Actualités), l’ AIPG esquisse de nouveaux leviers de financement.

Selon Les Echos qui met en avant cette proposition de taxe IT du club des éditeurs de presse, la loi de Finances 2015 prévoit déjà des aides directes au secteur de la presse d’un montant de 78 millions d’euros.

En septembre 2013, le fonds Google-AIPG pour l’Innovation Numérique de la Presse (FINP) avait été créé pour une durée de trois ans. Doté d’un capital de 60 millions d’euros, ce fonds soutiendra « les efforts d’innovation en ligne de la presse française ».

L’ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti s’était prononcée en faveur d’une nouvelle taxe associée à l’achat de tout terminal numérique connecté. Mais l’idée n’a pas été rétenue au final.

A l’occasion de la journée du Syndicat de la Presse Indépendante d’Information en Ligne (SPIIL) organisée le 21 novembre, Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, est revenu sur le sujet de « l’obsession de l’avenir » de la presse (monétisation, financement, mobilité). Et ce, au-delà du Fonds stratégique pour le développement de la presse désormais centré sur l’innovation et la mutualisation.

Dans le cadre de la réforme actuelle des aides, les nouveaux titres de presse en ligne peuvent désormais recourir à l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) pour disposer de d’avances remboursables ainsi qu’une garantie bancaire. En décembre, ce sera possible d’y faire appel en cas de reprise de sites de presse pure players.

Rappelons qu’en février dernier, la TVA est passée à 2,1 % sur les titres de presse en ligne (niveau aligné sur la presse papier). Une décision contestée  par la Commission européenne.

Dans son discours, Fleur Pellerin a également évoqué la proposition de loi du député Michel Françaix (PS, Oise) qui  devrait être examiné en décembre à l’Assemblée nationale portant sur la création d’un statut « d’entreprise citoyenne de presse d’information ».


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Crédit photo : Shutterstock.com –  Droit d’auteur : Bloomua

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