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Content Square : l’ex-WebAllWin lève 42 millions de dollars au nom de l’UX

Mise à jour du 31 janvier 2018 à 13 h 08

Nous avions mis l’offre de Content Square sur le même plan que celle de l’entreprise française AntVoice. Or, tandis que la première se positionne sur les problématiques de personnalisation de l’interface (le « contenant »), l’activité de la seconde est axée sur la recommandation de produits (le « contenu »).

Ci-dessous, l’article rectifié en conséquence.


« Dans le monde physique, il y a un vendeur pour guider à l’achat. Dans le monde digital, le vendeur, c’est l’interface. »

Cette déclaration, Jonathan Cherki l’avait faite en septembre 2016 au micro d’ITespresso.fr dans le cadre de la Paris Retail Week.

Quelques semaines plus tard, sa société Content Square, dont la plate-forme logicielle analyse le comportement des internautes sur les sites et les applications pour en améliorer les taux de conversion, annonçait avoir levé 20 millions de dollars auprès de Highland Partners.

Le fonds américain de capital-développement a remis au pot, toujours via sa branche européenne, dans le cadre d’un tour de table tout juste officialisé, pour un montant total de 42 millions de dollars.

Un autre fonds américain (Canaan Partners) est dans la boucle. Il fait son entrée au capital de Content Square, tout comme la société d’investissement Eurazeo et le family office italien H14 (Holding Italiana Quoattrodicesima).

Avant ces deux opérations majeures, seule figurait, au compteur de la SAS, une levée d’amorçage de 400 000 euros bouclée en 2012 auprès de membres du « club d’entrepreneurs-investisseurs » Seed4Soft, fondé à l’initiative de l’Afdel (devenue TECH IN France).

De WebAllWin à Content Square

Content Square – dont la dénomination sociale comporte un espace que nous respecterons bien que la communication se fasse sans – s’appelait encore WebAllWin et son siège social était situé à Pontoise (Val-d’Oise).

Le changement de dénomination sociale et le déménagement du siège social à Paris (avenue Montaigne) étaient intervenus en 2013.

La marque WebAllWin est toujours exploitée dans le cadre d’une activité de sondages et d’enquêtes d’opinion rémunérées. Aucun lien n’est revendiqué, mais le siège social est dit localisé avenue Montaigne, où celui de Content Square s’est trouvé jusqu’à fin 2017 (il a depuis lors été relocalisé à proximité de la Madeleine).

Président de WellAllWin à sa création en 2008, Jonathan Cherki occupe toujours cette fonction chez Content Square, depuis 2016 via sa structure JC Consulting.

Les derniers comptes – pour l’exercice 2016 – font état d’un chiffre d’affaires en hausse de 51 % sur un an, à 6,1 millions d’euros, mais aussi d’une perte d’exploitation presque décuplée, à – 4,7 millions d’euros.

Est-ce que ça clique ?

Installé à Paris, Londres, New York et Munich avec 200 collaborateurs, Content Square compte exploiter ce nouveau tour de table pour accélérer son développement commercial aux États-Unis. Une quinzaine de postes sont ouverts au recrutement, entre designer UX / UI, data analyst et directeur de la sécurité des systèmes d’information.

L’entreprise revendique 120 clients pour sa technologie qui se met en place par le biais d’un tag JavaScript.

Sur la liste figure notamment Unilever, qui s’en est servi pour déterminer, sur le site de sa « marque digitale premium » T.O. by Lipton, ce que les visiteurs cherchaient en priorité, dans quel ordre ils consommaient les pages et quels étaient les points de friction.

Du côté de Kenzo (groupe LVMH), on a pu détecter diverses anomalies, notamment dans l’ergonomie des formulaires de coordonnées, après avoir observé une baisse du taux de transformation dans la lignée de la mise en production d’un nouveau dispositif de checkout.

Sur la Paris Retail Week 2016, Jonathan Cherki était revenu sur « le 105e collaborateur » de Content Square : Mr. Robot, un algorithme capable de guider les clients dans l’optimisation de l’expérience utilisateur.

Ce « Mr. Robot » est devenu Arti. Lui a récemment été associée une fonction « Auto-Zone » qui identifie automatiquement, sans avoir à apposer de tags, les différents éléments d’intérêt des pages et des applications. Et d’analyser des métriques qui leurs sont relatives, du taux d’attractivité (matérialisé par des « cartes de chaleur ») à la contribution au chiffre d’affaires.

Crédit photo : OURAWESOMEPLANET: PHILS #1 FOOD AND TRAVEL BLOG via VisualHunt / CC BY-NC-SA

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