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Mobeye : une levée de fonds en rayon

Recruter une dizaine de profils techniques et commerciaux pour développer ses services aux marques grand public et en accélérer le déploiement à l’échelle européenne, avec le Benelux en première ligne : tels sont les principaux objectifs de Mobeye après son premier tour de table institutionnel.

La start-up parisienne a levé 1,2 million d’euros auprès du fonds de capital-risque Aurinvest – animé par une cinquantaine d’entrepreneurs et chefs d’entreprise – et de plusieurs investisseurs privés du secteur de la grande distribution, dont Philippe Reboul (ex-directeur au business développement chez Coca-Cola) et Vincent Robert (ancien président d’Orangina Schweppes).

Mobeye ne communique pas la répartition de son capital après cette opération. Son président et cofondateur Augustin Rudigoz assure toutefois que « la grande majorité des investisseurs sont regroupés au sein d’Aurinvest« .

La jeune pousse avait pris son envol en juin 2013. Incubée au Startup42 de l’EPITA, puis chez Télécom Paristech, elle a depuis lors été primée dans le cadre de l’Imagine Cup, compétition mondiale organisée par Microsoft pour récompenser l’innovation technologique dans le milieu étudiant.

Son équipe dirigeante est composée de jeunes entrepreneurs qui n’ont pas passé la trentaine : Aymeric Bérenger, Aymeric Porte et Augustin Rudigoz sont fraîchement diplômés de l’ESCP Europe (ils en sont sortis en 2013, d’après leurs profils LinkedIn respectifs) ; Benjamin Toueg a pour sa part suivi une formation technique à l’université de Montréal, en spécialités « Génie nucléaire » et « Lasers, plasmas et énergie ».

Les quatre associés revendiquent aujourd’hui « plus de 50 clients » parmi lesquels Coca-Cola, Mont Blanc, Nestlé, Kronenbourg, Microsoft, Samsung, Sony, Adidas, Sanofi Aventis et Ferrero. Autant de marques qui s’appuient sur les technologies de Mobeye pour évaluer leur implantation en magasin et ainsi mieux collaborer avec les distributeurs.

Sur le principe du crowdsourcing (partage d’information collaboratif), les marques exploitent en fait les données générées par des consommateurs rémunérés en échange de missions de repérage effectuées dans les points de vente près de chez eux. Ils peuvent toucher entre 3 et 15 euros pour répondre à de courts questionnaires, relever des prix, prendre des photos de produits ou vérifier la présence d’une publicité.

Le canal d’interaction avec ces utilisateurs, c’est une application mobile, disponible sur iOS et Android. Près de 100 000 personnes l’utiliseraient actuellement en France et en Belgique. Plus de 200 000 euros leur ont été reversés – par PayPal ou sur compte bancaire – depuis le lancement du service, à en croire Augustin Rudigoz.

Les recherches d’applications similaires sur les places de marché d’Apple et de Google laissent apparaître un environnement concurrentiel assez dense. Pour le président de Mobeye, « ce qui fait notre force, c’est cette spécialisation dans le domaine de la grande consommation […], mais aussi le fait que nous stockons très peu de données« . Les profils d’utilisateurs comptent effectivement peu dans le modèle économique de la start-up.

Crédit photo : Sorbis – Shutterstock.com

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