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Publicité : Bruxelles étudierait le consentement par navigateur Web

N’autoriser les sites à afficher de la publicité qu’aux visiteurs qui y auront consenti au préalable par l’intermédiaire d’une option dans leur navigateur ?

La Commission européenne y songe, à en croire le Financial Times, qui a pu consulter une ébauche de proposition dans ce sens.

Le modèle actuel, basé sur un système d’opt-out, serait renversé au profit de ce dispositif de type opt-in dans lequel les annonces seraient ciblées sur la base de l’historique de navigation.

L’initiative* s’inscrirait dans le cadre d’une refonte de la directive « e-privacy » adoptée en 2002 et dont la dernière révision remonte à 2009. Elle se concrétiserait parallèlement à l’entrée en vigueur, le 25 mai 2018, du nouveau règlement européen sur la protection des données.

Il s’agirait aussi d’élargir aux acteurs OTT tels que Skype certaines règles qui ne concernent pour l’heure que les opérateurs « traditionnels ». On parle là de garantir la confidentialité des communications ou encore d’obtenir le consentement des utilisateurs pour traiter leurs données de géolocalisation, comme Reuters le rapportait ce mardi.

Mis sur le même palier, les opérateurs télécoms seraient quant à eux autorisés à exploiter les métadonnées associées aux communications de leurs clients, dans l’optique de proposer des « services à valeur ajoutée » ; entre autres… de la publicité.

Au malheur des internautes ?

Les sociétés qui ne respecteraient pas ces nouvelles règles s’exposeraient à une amende pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires de leur dernier exercice.

Face à cette sanction éventuelle, les acteurs de la publicité en ligne haussent le ton.

Du côté de l’IAB Europe, on a déjà dénoncé à de nombreuses reprises le « déséquilibre » que le passage en opt-in via les navigateurs créerait pour les médias européens, « qui peinent déjà à gérer la transition vers le numérique ».

Dans l’industrie, on s’inquiète plus globalement des « barrières » que ces évolutions réglementaires poseraient au développement de services et à leur utilisation par les citoyens européens.

La branche britannique de l’IAB est catégorie : elle considère que Bruxelles « [mettrait] en danger l’Internet tel qu’on le connaît aujourd’hui », à l’heure où « c’est la diffusion de publicité qui permet aux éditeurs de développer de meilleurs contenus ».

* Une autre disposition aurait trait aux cookies. Elle dispenserait les sites qui en exploitent à des fins non publicitaires (par exemple la comptabilisation du nombre de visites) de solliciter le consentement des utilisateurs.

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