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SVoD : l’escale de Netflix à Paris, c’est fini

Un petit tour et puis s’en va. Netflix ferme son bureau en France, qui avait été inauguré dans le courant de l’automne 2014 sur fond de lancement de la déclinaison française du service de vidéo par abonnement d’origine américaine. Mais que les clients soient rassurés : Netflix ne quitte pas le marché français pour autant. L’exploitation de la plateforme SVoD se poursuit.

Selon L’Express, les activités parisiennes sont transférées au siège européen au Pays-Bas, « un pays à la fiscalité avantageuse ». L’information du transfert a été confirmée par un porte-parole de Netflix. La décision du transfert a été prise dans le courant de l’été.

L’arrivée de Netflix en France en septembre 2014 avait été marquée par un certain vacarme au niveau de la sphère politique. A l’époque, Aurélie Filippetti occupait les fonctions de ministre de la Culture. Elle avait soumis quelques conditions à Netflix pour le démarrage de son activité commerciale en France comme l’ouverture d’un bureau en France, le paiement des impôts au niveau local et la participation au financement de la création culturelle.

En deux ans d’implantation en France, Netflix aurait payé 600 000 euros à titre de l’impôt sur les sociétés, selon L’Express.

Lors d’un pointage effectué en janvier 2016, le blog Digital Home Revolution sur ZDNet.fr évaluait à 600 000 le nombre d’abonnés Netflix en France, dont 20% d’abonnés gratuits.
Plus globalement, les acteurs de la SVoD pourraient être contraints à investir davantage dans la production de contenus originaux en Europe dans le cadre de la révision de la directive « Services de médias audiovisuels » (SMA »).

« Actuellement, les organismes de radiodiffusion télévisuelle européens investissent 20 % de leurs recettes dans des contenus originaux alors que les fournisseurs de services à la demande y investissent moins de 1 % », soulignait la Commission européenne dans sa communication en date du 25 mai. Un nouvel équilibre devrait émerger avec la version révisée de la directive SMA.

Dans un article des Echos paru à la même période, on évoquait des obligations d’investissements incombant aux services de VoD dont Netflix : au moins 15 % de son chiffre d’affaires seraient investis dans la production d’oeuvres européennes audiovisuelles ou cinématographiques et 12 % en langue française. L’article évoquait également une taxe de 2 % sur la VoD destinée au Centre national du cinéma (CNC).

De son côté, Netflix fournit quelques efforts pour contribuer à la production audiovisuelle française, comme le démontre la série Marseille, réalisée par Florent Emilio Siri et Dan Franck (avec des acteurs comme Gérard Depardieu et Benoît Magimel).

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