6e Fête de l’Internet : entre promotions et fracture numérique

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La 6e édition de la Fête Internet s’apprête à battre son plein. Entre programmes institutionnels, initiatives associatives et promotions commerciales, tout est bon pour faire découvrir le Net. Et rappeler les dangers qui le guettent.

Lundi 17 mars 2003 s’ouvrira la 6e édition de la Fête Internet qui se poursuivra jusqu’au 23 mars. Après « l’Internet pour tous » et « l’Internet au quotidien » des précédentes éditions, « Pourquoi pas nous! » sera le thème du cru 2003. Les intitulés changent mais l’objectif reste le même : faire découvrir le réseau des réseaux au plus grand nombre. Comment? Sous forme d’animations, de rencontres et de débats principalement. Plus de 1 000 opérations sont attendues à travers le soutien des établissements et espaces publics numériques(MAPI) des collectivités locales mais aussi des initiatives privées, commerciales ou associatives.

Lundi 17 mars 2003 s’ouvrira la 6e édition de la Fête Internet qui se poursuivra jusqu’au 23 mars. Après « l’Internet pour tous » et « l’Internet au quotidien » des précédentes éditions, « Pourquoi pas nous! » sera le thème du cru 2003. Les intitulés changent mais l’objectif reste le même : faire découvrir le réseau des réseaux au plus grand nombre. Comment? Sous forme d’animations, de rencontres et de débats principalement. Plus de 1 000 opérations sont attendues à travers le soutien des établissements et espaces publics numériques(MAPI) des collectivités locales mais aussi des initiatives privées, commerciales ou associatives.

Boycott des festivités

Bien sûr, les principaux industriels du secteur, au premier rang desquels les fournisseur d’accès (FAI), profiteront de la Fête pour lancer de nouvelles offres. Forfaits toujours plus attractifs, modem ADSL offert, prolongement des périodes de promotion… les opérations ne brillent pas forcément par leur originalité. AOL se distingue en proposant, en partenariat avec le Secours populaire, à 200 jeunes élèves issus des zones d’éducation prioritaires (ZEP) de venir découvrir « les coulisses des métiers du Net et l’usage des nouvelles technologies » au sein des locaux de la société les 17 et 18 mars.

Plusieurs mouvements associatifs vont surtout profiter des festivités pour protester contre la loi sur l’économie numérique (LEN). Votée à la va-vite par les députés en février dernier, il est reproché à la LEN de transformer le Net français au profit des grands groupes industriels et aux dépends de la liberté d’expression. Les risques de censure s’accompagneraient également d’une prise de contrôle du réseau par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Plusieurs associations ont appelé au boycott pur et simple de la 6e édition (voir notamment édition du 5 mars 2003).

Une fracture numérique bien réelle

La Fête est « aussi l’opportunité de prendre conscience du risque de fracture numérique », comme le souligne les organisateurs, l’Association pour la Fête de l’Internet (AFI). Une fracture numérique bien réelle dans les faits. Un sondage Ipsos/OMD, qui s’emploie à définir les attachements de « la France d’en bas » aux médias, révèle que seuls 18,6 % de ces « Français d’en bas » ont eu accès à Internet contre plus de 41 % en moyenne. Et un Français sur deux n’a jamais « vu » Internet, comme le révèle l’étude GfK/SVM annuelle sur l’équipement informatique (voir édition du 22 janvier 2003). Et même ceux qui disposent d’un ordinateur ne sont pas forcément motivés par l’accès au Réseau. Seuls deux tiers des 8,8 millions de foyers équipés d’un ordinateur sont connectés, toujours selon GfK. Bref, la Fête Internet et ses missions de démocratisation des nouvelles technologies ont encore quelques belles éditions devant elles…