Adobe CS : un détonateur pour Apple

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En rassemblant ses produits phares dans une suite graphique, Adobe pourrait fournir à Apple un sérieux atout pour l’adoption du G5.

Photoshop, Illustrator, InDesign, Acrobat et GoLive : les logiciels phares d’Adobe viennent d’être mis à jour, dans une version dite CS pour « Creative Suite ». Pour des raisons marketing, ce quintet de la PAO est proposé en deux versions, l’une « Standard », l’autre « Premium ». Selon Bruce Chizen, le P-DG d’Adobe interrogé par nos confrères de CNet, « la grosse différence est que toutes les applications de cette suite, à l’exception d’Acrobat, ont été améliorées de façon significative. La façon dont elles fonctionnent les unes avec les autres est aussi inédite. Tous les professionnels de la création, qu’ils travaillent pour le Web ou dans le secteur de l’impression, apprécieront la valeur de cette intégration ». En théorie donc, Adobe CS est un levier pour tous les marchés de la création. Mais sur le terrain, les professionnels ayant participé au développement de ces applications grincent des dents : Photoshop CS est qualifié de « mise à jour marketing » par Think Secret, tandis que Adobe GoLive, incapable de gérer des contenus dynamiques, est déjà considéré comme un flop. Reste que la Creative Suite fonctionne surtout autour de Version Cue, qui permet de gérer des projets collaboratifs.

« Version Cue est vraiment conçu pour des individus et des groupes de travail de 25 personnes au plus », précise Bruce Chizen, en précisant que les outils de la suite pourront s’interconnecter par la suite avec des systèmes de gestion de contenu utilisés en grandes entreprises, tels ceux de Documentum ou d’IBM. Malgré quelques critiques négatives, c’est bien là qu’Adobe pourrait tailler des croupières à sa concurrence, en particulier à Quark. Adobe était déjà fortement implanté sur le marché de la création grâce à Photoshop et bien soutenu par son format PDF. Aujourd’hui, l’interaction des différents logiciels permet, selon l’éditeur, d’augmenter notablement la productivité. De quoi faire trembler le marché de Xpress. D’autant plus que les versions de Photoshop et Illustrator ont été optimisées pour le G5 (voir édition du 1er juillet 2003). Un sacré plus pour Apple : le lancement de cette suite donne une nouvelle bonne raison de passer à Mac OS X aux professionnels de la PAO qui auraient tardé à le faire. Avec l’arrivée sur le marché du PowerMac G5, la version 10.3 de Mac OS X, la suite d’Adobe et des signes de reprise économique, certains voient arriver une déferlante d’achats de Mac.