Cloud et green IT : Greenpeace encense Yahoo mais brocarde Apple

Cloud

Greenpeace publie un rapport sur les infrastructures cloud et leurs consommations énergétique. A ce jeu, Apple, IBM et Oracle seraient les mauvais élèves, quand Yahoo, Dell et Google montrent le bon exemple.

Apple conteste les calculs de Greenpeace

Pour certaines firmes comme Apple, l’image de marque est primordiale.

Appliquée à la firme de Cupertino, elle a déjà permis une amélioration des conditions de travail chez ses sous-traitant asiatiques (début 2012) et une emprunte écologique moindre pour ses ordinateurs (en 2007).

Dans le cadre de la livraison du rapport cloud de Greenpeace, Apple commence par contester l’approche.

Mais, il est vrai que la firme de Cupertino perd d’emblée des points vu le manque total de transparence.

Greenpeace a en effet dû faire des estimations de consommation de ses data centers en fonction de leur surface et des investissements consentis.

Dans le New York Times, Apple assure que l’ONG a surestimé la consommation de son nouveau data center géant installé à Maiden, en Caroline du Nord (un milliard de dollars d’investissements, 500 000 m² de surface).

L’association estime qu’il consomme 100 millions de watts/heure, provenant pour moitié du charbon, et pour moitié du nucléaire.

Pour ce calcul, elle se base sur la consommation moyenne dans l’industrie (1MW/h pour chaque 15 millions de dollars dépensés en serveurs, plus 50% de consommation pour les installations autres que les serveurs).

Mais Apple assure que la consommation à plein régime sera de 20 MW/h.  Et qu’elle sera à terme entièrement compensée par des investissements importants dans le solaire et des piles à combustibles dans la région.

Greenpeace a immédiatement répondu, assurant qu’elle avait communiqué ses estimations à Apple avant publication, et que l’entreprise avait simplement assuré qu’elles étaient inexactes, sans fournir de chiffres corrigés.

De plus, l’absence totale de transparence de l’entreprise ne lui permet pas de se présenter comme une victime de manipulations, souligne Gary Cook, analyste IT senior de Greenpeace.

« Bien que nous accueillions volontiers la tentative d’Apple d’aujourd’hui de fournir des détails spécifiques sur son iData Center de Caroline du Nord, ils ne semblent pas fournir l’histoire complète. Plutôt, il s’agit d’informations sélectionnées pour essayer de donner l’impression que leur impact écologique est plus faible. »

Le rapport « How Clean Is Your Cloud? » complet (en anglais) :

 

Logo : © rapport « How Clean is Your Cloud? » de Greenpeace

Lire aussi :