Contenus multimédias : le consortium Quaero veut tout mixer

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Les acteurs les plus impliqués viennent de présenter toutes les facettes de ce programme R&D ambitieux très franco et un peu allemand.

Sans surprise, Exalead va creuser l’aspect moteur de recherche multimédia en s’appuyant sur le savoir-faire de spécialistes dans l’annotation de contenus : texte (Synapse, école supérieure polytechnique de Rhénanie-Westphalie ou RWTH), images (LTU), vidéo (Inria), muisque (Ircam), audio (Vecsys, Limsi).

Tandis que France Telecom prend en main le volet convergence des supports et des contenus sur fond de réseaux haut débit. Reste la partie « académique » : le CNRS et la RWTH se partagent la tâche dans ce programme commun à tarvers deux projets.

Le premier, qui s’appelle CTC, tourne autour de la structuration et l’indexation de documents multimédia et multilingues. Le second baptisé Corpus porte sur la collection et l’annotation de données pour le développement des technologies et leur évaluation. L’objectif global de ce programme est d’initier des recherches dans ces domaines afin d’aboutit à des projets applicatifs voire l’étape finale : la commercialisation des technologies développées.

« Chaque intervenant propriétaire de la PI générée »

Bref, sur le papier, c’est un beau projet avec un panel dense d’acteurs du secteur privé et public amenés à collaborer dans la R&D. Reste à savoir si le consortium tiendra ses promesses d’un « nirvana dans les contenus multimédias ».

Sur la question de la répartition de la propriété intellectuelle en cas de travaux menés avec succès, Jean-Charles Hourcade précise que « chaque intervenant restera propriétaire de la PI générée ». Le consortium Quaero assure qu’il reste également ouvert à des collaborations plus larges. Certainement avec le consortium allemand Theseus également orienté recherche sur Internet. Eventuellement avec des pôles de compétitivité comme Cap Digital en région parisienne, qui héberge le programme Infom@gic sur « l’ingénierie des connaissances ».

Restait naturellement une question en suspens : ce vaste « Meccano R&D » sert-il à contrer l’influence de Google dans le domaine de la recherche sur Internet ? Une approche réductrice voire biaisée au regard de l’ensemble des contributions qui dépassent simplement l’approche « search », estime Jean-Charles Hourcade. Néanmoins, François Bourdoncle, PDG d’Exalead, estime qu’il s’agit d’une « occasion unique » pour sa société de « s’entourer de compétences spécifiques » face à la puissance R&D de Google et Microsoft.


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