Données personnelles : des Français diversement préoccupés

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Unisys constate que les Français n’accordent pas la même confiance à tous les secteurs professionnels concernant la collecte et de protection de leurs données personnelles.

Si les organismes chargés de l’application de la loi suscitent moins de préoccupation que les banques et les sociétés d’assurance en matière de respect de la vie privée, le niveau de confiance envers toutes les organisations sur la collecte, le traitement et la protection des données personnelles reste faible en France.

C’est l’un des principaux constats établis par le fournisseur de services IT Unisys dans son enquête Security Insights – document PDF, 11 pages – réalisée en partenariat avec le cabinet Lieberman Research Group.

Sur les 1 011 Français de 18 ans et plus sondés en ligne (par questionnaire autoadministré) entre le 17 et le 19 avril 2015, neuf sur dix mentionnent au moins une inquiétude relative à la protection de leur vie privée sur les appareils qu’ils utilisent pour se connecter à Internet.

Ils sont notamment  53 % à penser que des banques et compagnies d’assurance exploitent leurs données personnelles pour dresser des profils de clients ou prospects (43 % chez les seniors). Ils sont aussi 49 % à redouter la collecte d’informations sur l’ensemble des appareils connectés du foyer (39 % chez les seniors).

Les hommes se montrent plus inquiets (à 41 %, contre 33 % pour les femmes) à l’égard du suivi de leur localisation par des services de police et de sécurité transfrontalière. On notera par ailleurs cette crainte évoquée par 29 % des interrogés sur la probabilité que des données de santé soient récupérées à des fins abusives sur leur téléphone mobile ou des équipements comme les bracelets connectés.

La mauvaise image des opérateurs

La gestion de ces données soulève d’autres craintes : 67 % des Français considèrent « probable » que les informations récupérées par les opérateurs télécoms soient rendues accessibles à une personne non autorisée dans les 12 mois suivant leur collecte (18 % estimant que c’est « peu probable »).

L’inquiétude est moins grande concernant les banques et autres institutions financières (50 % ; 36 % de « peu probable ». Elle l’est encore moins dans le commerce (44 %), les services publics (43 %), l’administration (41 %), les compagnies aériennes (34 %) et les services de santé (29 % ; 54 % de « peu probable »).

Les hommes font globalement preuve de plus d’inquiétude (73 % pour les opérateurs ; 57 % pour la banque/finance). Les classes sociales les plus aisées se sentent davantage concernées, surtout dans le secteur du commerce (50 %). Quant aux seniors, ils affichent une certaine confiance envers les compagnies aériennes et l’administration publique.

Reste que les contrôles de sécurité mis en place par ces organisations qui collectent des données personnelles ne remportent encore qu’une mince adhésion. Et Unisys de suggérer aux entreprises d’adopter une approche de sécurité « physique et logique », orientée sur la consolidation des données, avec des systèmes intégrant des capteurs et des fonctionnalités d’analyse en temps réel.

Autres recommandations : mettre en place des systèmes biométriques (reconnaissance faciale ou vocale, empreintes digitales, voire comparaison d’ADN ou structure du réseau veineux de la main) pour une meilleure identification et isoler les données par des fonctions de contrôle d’accès, de chiffrement et de séparation des groupes d’utilisateurs.

Crédit photo : sakkmesterke – Shutterstock.com

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