Fleur Pellerin : Twitter doit s’adapter à la loi française

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Selon la ministre de l’Economie numérique, Twitter ne peut pas se protéger derrière la liberté d’expression à l’américaine dans un procès en France pour incitation à la haine raciale (bonus vidéo).

Dans le procès des hashtags et des messages incitant à la haine, l’attitude de Twitter irrite Fleur Pellerin.

La ministre de l’Economie numérique souhaite davantage de flexibilité de la part de la société Internet qui exploite la plateforme de microblogging.

Poursuivi en France par l’UEJF pour diffusion de tweets incitant à la haine raciale, Twitter doit s’adapter à la législation nationale.

Ce qui serait logique étant donné que la société Internet a déposé les statuts juridiques pour ouvrir un bureau commercial en France.

« Je pense qu’ils [l’équipe de direction de Twitter, ndlr] ont tout intérêt à s’adapter aux cultures juridiques et philosophiques et éthiques des pays dans lesquels ils souhaitent se développer. »

En l’état actuel, Twitter botte en touche et demande que la justice américaine se prononce en priorité sur la question de la protection de l’anonymat.

Devant le TGI de Paris, les plaignants (UEJF, J’Accuse, SOS Racisme, MRAP) souhaitent obtenir de Twitter des éléments nominatifs permettant d’identifier les auteurs de tweets. En vue de traduire ces derniers en justice.

Mais il y a un hic : « Nous avons affaire à une entreprise qui a son siège aux Etats-Unis et où la conception de la liberté d’expression est peut-être plus extensive », a commenté la ministre de l’Economie numérique.

Celle-ci souhaite trouver « un terrain d’entente » pour délimiter « le degré d’innaceptibilité de ces posts ».

Du ministère de la Justice (Christine Taubira) à celui de l’Economie numérique en passant par la porte-parole du gouvernement (Najat Vallaud-Belkacem), l’exécutif est mobilisé sur ce dossier pour éviter une propagation des dérives racistes ou homophobes.

Pour Fleur Pellerin, la question est « négocier avec Twitter le fait de pouvoir retirer les contenus, les hashtags qui sont litigieux et également d’obtenir de leur part qu’ils donnent l’identité des personnes qui, de manière répétitive, font des post de cette nature ».

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