France Telecom : une nouvelle tentative de suicide et des tensions syndicales

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La direction de France Telecom a échappé de justesse à un nouveau suicide. Au niveau des négociations sur la prévention du stress au travail, le CFE-CGC/UNSA provoque un clash.

Le 29 septembre, la commission des Affaires sociales du Sénat avait procédé à l’audition de Didier Lombard. Le P-DG de France Telecom a déclaré « qu’une triple promesse a été faite aux salariés : celle de tirer les leçons de cette épreuve ensemble et non pas simplement au niveau de la direction, celle de se mobiliser pour préserver la valeur du travail et celle de continuer à construire l’édifice qui fait de France Télécom un acteur majeur sur le marché mondial des télécommunications. Cette triple promesse repose sur une priorité absolue : la santé et le bien-être des salariés. »

Au cours de son audition, il a notamment argué que « tous les salariés n’ont pas appréhendé la mutation de l’entreprise de façon similaire ni au même rythme ». Néanmoins, le patron de France Telecom a insisté sur l’absence de plan social. « Un choix qu’il assume et qu’il referait », peut-on lire dans le compte-rendu officiel.

« Ceci étant, des erreurs ont forcément été commises, notamment sur l’accompagnement du changement et sur la nécessité de veiller en permanence à ce que les évolutions d’organisation soient expliquées et effectivement intégrées par tous les salariés. Cela explique peut-être une partie de la situation actuelle bien que le diagnostic reste insuffisant. »

Rappelons des mesures d’urgence ont été mises en place pour stopper ce phénomène de  « contagion » et de « spirale infernale ». Notamment une « ligne de dialogue » mise en place, qui permet aux salariés d’entrer en relation avec un cabinet de psychologues indépendants.

« D’ores et déjà, près de deux cents personnes ont contacté ce service et une vingtaine va bénéficier d’entretiens en face à face », peut-on lire sur le site du Sénat à propos de cette audition.

Autres mesures approuvées au sommet du groupe : toutes les mobilités liées à des réorganisations ont été suspendues jusqu’au 31 octobre. Par ailleurs, le principe de mobilité systématique des cadres tous les trois ans a été annulé et la formation managériale sera aussi améliorée.

Des efforts en termes de « ressources humaines de proximité » sont être effectués (« cent postes supplémentaires créés »). Parallèlement, le réseau des médecins du travail serait renforcé.

Enfin, les partenaires syndicaux ont désigné le cabinet Technologia de réaliser un audit de la situation de l’entreprise à partir d’un questionnaire, adressé à tous les salariés du groupe sur les conditions de travail et les améliorations à apporter, et d’une étude qualitative.

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