Google vous aide à réduire votre facture d’électricité

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Grâce au projet PowerMeter développé par Google, un système de capteurs permettrait de mieux mesurer et d’adapter en conséquence sa consommation d’énergie.

C’est en plein débat sur un plan de relance du secteur des énergies renouvelables aux Etats-Unis que Google annonce son initiative « smart grid » (réseau intelligent) qui vise à optimiser la consommation d’énergie de tout un chacun. Si l’énergie en tant que telle n’est pas particulièrement le terrain de prédilection de Google, les réseaux, ça le connaît. Et c’est précisément la gestion des capteurs reliés aux réseaux électriques que vise l’entreprise de Mountain View. Un joli projet encore sur lequel le géant américain travaille encore…

« Smart grid » est une expression à la mode dans la Silicon Valley ces jours-ci, et Google n’est pas le seul à s’aventurer sur le terrain de la conservation d’énergie. L’entreprise est en train de mettre sur pied un site permettant à quiconque de consulter sa consommation d’énergie. « Des études prouvent que lorsqu’on connaît sa consommation d’énergie, on essaie de la réduire de 5 à 15%. Une telle initiative à grande échelle est encourgeante : six foyers réduisant leur consommation électrique de 10% correspondent à la consommation en CO2 d’une voiture », peut-on lire dans la présentation du nouveau service de la firme de Mountain View, baptisé PowerMeter.

L’objectif de ce service – qui n’est accessible qu’en beta privée – est non seulement de réduire sa facture d’énergie, mais aussi de mieux répartir sa consommation entre les sources traditionnelles et renouvelables, en fonction des pics et des « temps morts ». Google installerait pour cela des capteurs un peu partout chez vous, pour mieux se rendre compte en temps réeel de son consommation d’énergie et de l’évolution de celle-ci, voire de permettre aux producteurs d’énergie (disposant par exemple de panneaux solaires), de revendre automatiquement cet excédent.

3 000 dollars d’économies sur un an

Testé par quelques employés de Google l’année dernière, l’un d’entre eux a affirmé avoir économisé 3 000 dollars en un an. Le service PowerMeter l’aurait en effet aidé à détecter des appareils électro-ménagers inefficients et à changer ses ampoules à incandescence. « C’est difficile de budgétiser ses dépenses dans un magasin si aucun prix n’est indiqué nulle part. C’est la situation dans laquelle on se trouve avec l’électricité aujourd’hui », a commenté une autre testeuse de chez Google.

Mais un couac existe… Accéder à ce genre aux données relatives à la consommation d’énergie n’est pas un jeu d’enfant. Seuls le gouvernement et les services de gaz et d’électricité sont légalement en mesure de le faire. Et de fait, Google n’a encore conclu aucun accord avec ce type d’entreprises spécialisées pour mettre en oeuvre son ambitieux projet.

« Nous ne pouvons pas construire ce produit par nous-mêmes », s’est défendue  Kirsten Olsen Cahill, ingénieur chez Google. « Nous dépendons de tout un écosystème d’institutions, de fabricants et de décisions politiques qui permettraient aux citoyens d’avoir un accès détaillé à leur consommation d’énergie et faire en sorte de l’améliorer. »

Un annonce un peu prématurée donc, mais qui s’explique par l’imminence du vote au Parlement américain d’une loi qui permettrait d’octroyer 4,4 milliards de dollars aux « technologies intelligentes ». Sur cette somme, 4 millions de dollars sont destinés à ces capteurs de consommation, que Google met en avant dans son service PowerMeter.