La BSA veut éduquer les entreprises à la gestion de parcs logiciels

Cloud

Pour réduire la part de logiciels piratés dans les entreprises françaises, l’association d’éditeurs rappelle les risques encourus et prodigue ses conseils.

La Business Software Alliance (BSA), association internationale regroupant de nombreux éditeurs de logiciels, vient de lancer en France une nouvelle campagne de sensibilisation des entreprises, et notamment des PME, à la gestion de leur parc de logiciels. Objectif : faire baisser de dix points, dans les quatre prochaines années, le taux de logiciels utilisés de façon illégale dans les entreprises françaises.

Il faut dire que la France fait figure de mauvais élève dans ce domaine, avec l’Italie et l’Espagne : 45 % des logiciels installés au sein des entreprises hexagonales sont des copies illicites, selon les chiffres issus d’une étude menée par TNS Sofres en octobre 2004, alors que la moyenne européenne s’établit à 36 %. « On note une très nette tendance au piratage dans les pays du sud de l’Europe, alors que la proportion est bien moindre dans des pays comme la Grande-Bretagne ou l’Allemagne », souligne Bertrand Salord, porte-parole de BSA France.

Trois ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende

Pour la BSA France, qui s’est associée aux pouvoirs publics via le Comité National Anti-Contrefaçon (CNAC), les conséquences néfastes du piratage sont à la fois juridiques, financières et sécuritaires. « Les sanctions pénales ont été récemment renforcées par loi Perben II », rappelle Bertrand Salord. « Les entreprises reconnues coupables de contrefaçon encourent désormais une peine allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 1,5 million d’euros d’amende. » Des risques largement sous-estimés par les Français, selon l’enquête TNS Sofres : 34 % des personnes interrogées évaluent à 3 000 euros seulement l’amende maximale encourue.

L’association souligne également le fait que des logiciels piratés sont susceptibles d’introduire des codes malveillants au sein de l’entreprise dans la mesure où celle-ci ne disposera pas du support technique et des mises à jour requises. Ajoutés au déficit de notoriété induit par ce type de comportements, ces problèmes de sécurité peuvent au final se révéler contre-productifs pour les entreprises, alors que la principale motivation des pirates est justement de faire des économies en s’abstenant de payer les logiciels.

Des conseils pour une gestion efficace des licences

Pour leur éviter tous ces tracas, la BSA propose aux entreprises de se mettre en conformité avec la loi grâce à un site dédié prodiguant divers conseils sur la mise en place d’une politique de gestion des actifs logiciels. L’association propose notamment aux responsables de parcs de télécharger gratuitement un logiciel d’inventaire, une version allégée d’EasyVista, permettant de recenser l’ensemble des applications installées sur les postes de travail. Le message de la BSA est clair : les chefs d’entreprises ne pourront désormais plus invoquer leur manque d’informations pour justifier l’utilisation de logiciels piratés.