L’UMTS en route pour un calendrier européen ?

Mobilité

Alors que la Belgique s’apprête à accepter un deuxième report de sa téléphonie de troisième génération, Jacques Chirac dénonce une absence de politique européenne sur ce dossier et souhaite une initiative à l’échelle européenne.

A la demande des opérateurs mobiles belges, l’IBPT, l’équivalent de l’Autorité de régulation des télécommunications française, vient d’annoncer qu’il acceptait de repousser le lancement des services 3G de 15 mois, soit jusqu’à décembre 2004. En février dernier, la Belgique avait déjà accordé un sursis d’un an, jusqu’à septembre 2003, aux opérateurs présents sur son territoire. Proximus, Vodafone, Mobistar et KPN réclamaient alors un délai supplémentaire pour qu’ils puissent recevoir l’équipement nécessaire à leurs réseaux et les autorisations d’implantation, et s’assurer du bon fonctionnement de leurs combinés.

De quoi apporter du crédit à la réflexion de Jacques Chirac qui, à l’issue du dernier Conseil européen, a déclaré vendredi soir avoir « alerté » les pays européens sur la « situation très préoccupante » du secteur des télécommunications en Europe. Il a par ailleurs qualifié d’« irresponsables » les ponctions de certains Etats sur les opérateurs télécoms à l’occasion de l’attribution des licences UMTS.

Jacques Chirac a dénoncé « une gestion aberrante et l’absence de politique européenne ». Il a ainsi formellement demandé que la Commission fasse le plus rapidement possible des propositions afin que « le Conseil européen de mars 2003 puisse se prononcer sur les initiatives qu’il fallait prendre à l’échelle européenne afin de répondre à la situation de ce secteur et de promouvoir le développement de l’UMTS ».

Dès lors, le report de l’UMTS belge ou d’autres pays pourrait ainsi être non plus du ressort de l’autorité du pays chargé de ce dossier, mais de l’Union européenne qui pourrait décider d’un calendrier pour chaque pays.