Messagerie open source : Blue Mind passe la troisième

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Mise à niveau en version 3.0, la solution de messagerie collaborative open source Blue Mind intègre la discussion instantanée, s’ouvre aux communications unifiées et s’enrichit d’un moteur de recherche plus performant.

Huit mois de développement auront été nécessaires à l’éditeur français Blue Mind pour finaliser la troisième version majeure de sa solution de messagerie collaborative placée sous licence open source.

Alors que la v2 – présentée en juin 2013 – marquait des avancées en matière d’ergonomie, cette nouvelle mouture apporte des nouveautés d’ordre essentiellement fonctionnel. En tête de liste, l’intégration de la messagerie instantanée avec le protocole standard XMPP, le client Web intégré à l’application et le support des discussions de groupe.

Blue Mind s’ouvre aussi aux communications unifiées va des passerelles avec la solution XIVO d’Avencall. A la clé, une gestion étendue de la voix : click-to-call, synchronisation des statuts de présence et du calendrier avec la téléphonie. Les outils de recherche liés au webmail, à l’agenda et aux listes de contacts évoluent également. La technologie « full text » se substitue à l’IMAP à travers le moteur ElasticSearch, qui prend en charge les requêtes multi-dossiers, multi-boîtes et multicritères, tout en indexant archives et pièces jointes.

Autre nouveauté : la gestion des étiquettes (« tags ») personnelles et globales pour faciliter l’organisation des rendez-vous. Ça bouge aussi sur le volet de l’authentification : la connexion sur le poste de travail Windows déclenche l’identification automatique de l’utilisateur sur l’application Web Blue Mind. Une fonction non encore opérationnelle sur OS X. L’environnement desktop d’Apple gagne toutefois le support du protocole CalDAV pour la synchronisation de l’application Calendrier.

Passé le nouveau proxy IMAP qui optimise certaines commandes pour libérer la charge serveur, le connecteur Outlook est désormais actualisé automatiquement lors de la mise à jour du serveur Blue Mind. La gestion des calendriers multiples est effective sur iPhone… avec un support préliminaire sur la dernière version d’Android (4.4 « KitKat »). Le chantier de la localisation linguistique se poursuit en parallèle : à l’anglais, au français, à l’espagnol et au slovaque s’ajoutent désormais l’allemand, l’italien, le chinois et le polonais.

Challenger face à Microsoft Exchange, IBM Lotus Notes ou encore Zimbra, Blue Mind dispose de références assez variées : le ministère de l’Intérieur, l’INSEAD de Toulouse, le Conseil général du Tarn-et-Garonne, l’association AIDES (lutte contre le sida), les Mairies de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Bagneux (Hauts-de-Seine), Dreux (Eure-et-Loir) et Périgueux (Dordogne), etc. Disponible en mode Web, mais aussi pour les terminaux mobiles, la solution est également compatible avec les clients lourds POP/IMAP/SMTP. Sa mise en oeuvre sur un ou plusieurs serveurs Linux s’effectue « en deux clics ». Des API ouvertes font la jonction avec les applications tierces.

Basé à Toulouse, l’éditeur Blue Mind capitalise sur la circulaire Ayrault de septembre 2012 relative aux « Orientations pour l’usage des logiciels libres dans l’administration ». Sa dernière levée de fonds – 300 000 euros auprès d’investisseurs privés, dont l’un rattaché à l’équipement réseau Cisco – remonte à juin 2013. Une première étape dans un plan de financement qui s’échelonnera jusqu’à 2015, avec des ambitions portées vers l’international. En tant que partie prenante au projet « secret virtual cloud » aux côtés de Bull et Itrust (avec pour objectif d’intégrer, dans le « cloud souverain », une couche de sécurité), Blue Mind a également bénéficié d’une enveloppe d’1M€ dans le cadre du Grand emprunt.

A voir en complément, l’interview du CEO Pierre Baudracco, qui revenait, en juin dernier, sur les principales fonctions et le modèle économique de Blue Mind :

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