Netbook : Asus s’intéresse au potentiel d’Android

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La firme taïwanaise développe un netbook tournant sous l’OS de Google. Cette nouvelle pourrait déstabiliser Microsoft : Windows XP équipe bon nombre de mini-PC.

Voilà une nouvelle qui pourrait causer du tord à Microsoft… Asus, en la personne de Samson Hu, directeur marketing de l’activité EeePC, a déclaré à l’agence Bloomberg Asia qu’il travaillait actuellement à l’élaboration d’un netbook sous Android, l’OS mobile de Google.

Ce projet devrait voir le jour avant la fin de cette année, mais le constructeur taïwanais ne s’est pas encore risqué à avancer une date de commercialisation. Car l’avenir d’Android sur un netbook n’est pas encore assuré : Asus est le premier à tenter l’expérience, même si Google a toujours assuré que son OS open source était conçu pour s’adapter aux MID (Mobile Internet Devices) et autres mini-ordinateurs.

Si Asus arrive à mettre au point d’ici quelques mois un netbook propulsé par Android, Microsoft pourait voir ses parts de marché dans le secteur des mini-PC reculer. En effet, de nombreux netbooks tournent sous Windows XP (Aspire One d’Acer, Mini Note de HP, Wind de MSI, Inspiron Mini de Dell ou Acoya de Medion), et les EeePC d’Asus ne font pas exception : 70% des netbooks de la firme asiatique utilisent Windows XP, contre 30% pour l’OS open source Linux.

Android déploie ses arguments face à Windows XP

En outre, le constructeur taïwanais détient plus de 30% de parts de marché sur le secteur, en plein essor, des mini-portables, qui tire les ventes d’ordinateurs vers le haut, en ce début d’année difficile économiquement.

Les fabricants de netbooks pourraient trouver plusieurs avantages à élaborer des mini-PC sous Android : l’OS se révèle peu gourmand en ressources matérielles, un point important pour des machines dont la puissance du processeur n’est pas le point fort. Par ailleurs, la plate-forme de Google est open source et gratuite : les constructeurs intéressés n’auraient pas à payer de licence pour l’exploiter dans leurs ordinateurs.

Reste à savoir si les consommateurs pourraient suivre cette tendance : ils font en effet davantage confiance à Windows XP, qu’ils ont l’habitude de manipuler, plutôt qu’à des systèmes nouveaux ou encore peu répandus, comme Linux.