Rémi Calvet (Ingenico) : « Sans contact : nous collaborons avec Google et Apple »

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Le fournisseur français de terminaux de paiement électronique est en train d’acquérir Xiring pour renforcer son pôle « santé ». Parallèlement, il s’engage dans la vulgarisation du sans contact (NFC) avec de grands groupes IT.

ITespresso.fr : Comment évolue le partenariat avec Google ?
Rémi Calvet : Aux Etats-Unis, le partenariat signé en 2010 avec Google Wallet est important (NFC, géolocalisation…). Pour l’instant, ce sont des pilotes dans un certain nombre de grandes villes américaines mais ils ont vocation à s’internationaliser. Tout le monde est censé y trouvé son intérêt : Google se positionne sur le e-couponing, c’est un apporteur d’affaires pour le commerçant, Ingenico commercialise une technologie poussée…Pour la suite, il faut demander à Google. Le groupe Internet a plus ou moins annoncé d’étendre le projet à l’international. Et cela commencera probablement par la Grande-Bretagne. Ingenico sera le partenaire de référence. Ce n’est pas exclusif : aux Etats-Unis, il existe aussi un partenariat avec Verifone. Ce qu’Ingenico apporte, ce sont les terminaux de paiement délivrés aux commerçants et la base installée (la plus importante dans le monde avec 15 et 16 milions d’unités installées)

ITespresso.fr : Vous travaillez avec Google mais aussi avec Apple dans le NFC…
Rémi Calvet : C’est un partenariat un peu différent. On a développé un projet de type iSMP (pour Secure Mobility Payment) avec une dimension de mobilité. Vous avez un système de boîtier, en fait un terminal qui a reçu toutes les certifications de sécurité dans l’univers du paiement (PCI, etc.). Vous prenez votre iPod ou votre iPhone et vous l’intégrez dedans et cela devient un terminal de paiement. Il n’y a pas de communication officielle chez Apple mais c’est déjà déployé dans les Apple Store en France. Tous les vendeurs des boutiques Apple ont adopté ce système pour régler les achats (sans paiement, cartes magnétiques, codes). L’accord avec Apple date de quelques mois. Il est assez récent et il concerne d’abord l’Europe. La France d’abord et cela commence à apparaître en Grande-Bretagne et en Espagne. L’idée globale, c’est de développer ce produit pour tout l’univers nomade et mobile. Ce n’est pas exclusivement dédié à l’univers Apple. On pourrait étendre les dispositifs iSMP à d’autres environnements.

ITespresso.fr : Savez-vous si Apple a l’intention d’embarquer le NFC directement dans l’iPhone ?
Rémi Calvet : Je ne parle pas au nom d’Apple.

ITespresso.fr : Que pensez-vous des pilotes NFC qui poussent en France ?
Rémi Calvet : Nous avons beaucoup parlé du pilote Cityzi de Nice. Ingenico est présent à chaque fois qu’un pilote est enclenché en France. Il existe aussi des projets similaires en France avec toujours quelques centaines d’usagers équipés dans la boucle. C’est poussé par les collectivités, les opérateurs mobiles et des banques comme le Crédit Mutuel ou le Crédit Agricole. Mais il faut passer à la vitesse supérieure. Cela nécessite aussi un renouvellement des terminaux chez les commerçants, qui demande entre 4 et 6 ans. Mais comment le faire entrer dans la boucle ? Quel est son propre intérêt à pousser le sans contact ? C’est un problème de modèle économique et d’éducation. Il faut aussi que les usages soient simples aussi pour séduire les utilisateurs finaux.

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