Roland-Garros 2015 : Babolat en a gardé dans la raquette

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La quinzaine de Roland-Garros est l’occasion pour Babolat de mettre en avant ses raquettes connectées. Mais la PME lyonnaise voit plus loin.

Le premier est gaucher ; le second, droitier. L’un vise son 10e titre aux Internationaux de France de tennis ; l’autre n’a jamais dépassé le stade des demi-finales en simple. Rafael Nadal (numéro 7 mondial) et Jo-Wilfried Tsonga (3e Français au classement ATP) ont pourtant un point en commun : ils sont équipés par Babolat.

La PME familiale lyonnaise fondée en 1875 est partenaire du tournoi de Roland-Garros, véritablement lancé ce dimanche avec le tableau principal, à l’issue de trois tours de qualifications.

Mobilisant une trentaine de personnes sur place, Babolat fournit la balle officielle, corde les raquettes des joueurs… et met en situation réelle sa propre raquette connectée, sur la terre battue de la porte d’Auteuil.

Le manche est truffé de capteurs qui enregistrent des informations sur le nombre de frappes de chaque type (coup droit, revers, service, smash, amorti…), les zones d’impact, la puissance et l’effet de la balle ou encore la longueur des échanges. Autant d’éléments transmis par Bluetooth vers un smartphone ou une tablette après chaque match et centralisées dans une application mobile.

L’usage de telles technologies d’analyse du jeu en compétition est autorisé depuis peu par la Fédération internationale de tennis (ITF). Une évolution du règlement enclenchée en partie par la présentation, début 2014, d’une première raquette connectée chez Babolat : la Pure Drive, qui s’appuie sur une référence existante en reprenant ses principales caractéristiques – surface du tamis, masse, équilibre, etc.

Même constat pour le modèle 2015 (Play Aeropro Drive, à 349 euros contre 225 euros pour la version classique), confié à Rafael Nadal. L’Espagnol deviendra officiellement, ce mardi lors de son entrée sur le court, le premier joueur à utiliser une raquette connectée à Roland-Garros.

A ceci près qu’il ne s’agira sans doute pas exactement de la version commerciale, mais d’un modèle personnalisé, aussi bien au niveau des réglages que des matériaux. Seule la couleur du cadre devrait rester conforme à l’original.

Depuis le début de sa saison sur terre battue, Rafael Nadal joue avec cette nouvelle raquette connectée à laquelle il semble ne pas s’être encore tout à fait habitué : aucun tournoi majeur remporté ces derniers mois, entre Barcelone, Rome, Monte-Carlo et Madrid.

Du côté de Babolat, on voit plus loin. Dans un entretien accordé à La Tribune, le P-DG Eric Babolat – promu à ce poste en 1998 après le décès de son père dans un crash aérien – affirme chercher à « connecter tout le tennis ». Ce qui passera par des développements dans les chaussures ou les textiles, ainsi que l’exploitation de capteurs supplémentaires comme les puces GPS pour analyser le placement des joueurs sur le terrain.

Crédit photo : David Lee – Shutterstock.com


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