Google : la saisie semi-automatique crispe les organisations contre le racisme

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L’UEJF, SOS Racisme ou le MRAP protestent contre l’exploitation de données ethniques via Google Autocomplete. Une médiation est organisée mais, en cas de désaccord, la justice tranchera.

Une procédure de médiation va être enclenchée dans le différend qui oppose Google à des organisations antiracistes.

On peut citer l’Union des étudiants juifs de France, SOS Racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) et Mémoire 2000.

Une action en justice a été initiée à propos de l’exploitation de la fonction Google Autocomplete ou saisie semi-automatique.

L’UEJF exige que le moteur de recherche cesse d’associer automatiquement le mot « juif » au nom de personnalités faisant l’objet de requêtes d’internautes.

Plus globalement, « Google ne devrait pas proposer des données à caractère personnel qui, directement ou indirectement, font apparaître les origines raciales ou ethniques sans le consentement exprès des intéressés ».

Les parties plaignantes considèrent qu’il s’agit d’une infraction à la loi réprimant les fichiers ethniques.

Une audience s’est tenue dans le cabinet de la juge des référés du tribunal de grande instance de Paris.

Il a été convenue du principe de la désignation d’un médiateur : Jean-Pierre Mattei (ancien président du tribunal de commerce).

Une prochaine audience est prévue fin juin. En cas de désaccord, la justice devra trancher dans le cadre d’un procès.

« Google et les associations plaignantes ont fait conjointement ce matin une demande de médiation afin de trouver la meilleure solution à ce problème », ont déclaré toutes les parties concernées dans une déclaration commune.

« Google est solidaire de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. »

Mais le groupe Internet va être confronté à un défi technique non négligeable s’il doit se plier au filtrage via Google Autocomplete.

Car le moteur propose des réponses « sur la base de critères purement algorithmiques correspondant notamment à la popularité des requêtes saisies par les internautes ».

Fin 2011, une autre affaire similaire a concerné Apple. Sous la menace d’action en justice, des associations juives et antiracistes ont obtenu la suppression de l’application « Juif ou pas juif » de l’App Store d’Apple au niveau mondial.

Crédit photo : ©-oleg-golovnev-fotolia-com

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