Scotland Yard favorable à une « cyperpolice »

Régulations

Un rapport de Scotland Yard préconise la mise en place d’une « cyberpolice » pour lutter contre les crimes commis sur Internet.

Les crimes commis sur Internet se multiplient à un rythme exponentiel en Grande Bretagne, affirme le National criminal intelligence service (NCIS), une unité spécialisée qui a planché trois ans sur le sujet. Le rapport s’inquiète des possibilités qu’offrent le réseau pour toutes sortes de criminels : trafiquants de drogues et d’armes, pédophiles, escrocs, hooligans et autres maîtres chanteurs sans parler du danger croissant des virus informatiques qui transitent via le Net.

Les terroristes peuvent utiliser le Web pour s’attaquer à des infrastructures d’un pays ou mener des opérations de sabotages. Le NCIS donnent l’exemple des dégâts causés par les pirates informatiques qui ont fait parler d’eux sur le Web du parti travailliste de Tony Blair en redirigeant automatiquement ses visiteurs vers un site pornographique. Il préconise donc la mise en place d’une « cyberpolice » qui patrouillerait les autoroutes de l’information, souris à la main et logiciels en bandoulière.

Suite à ce rapport, le ministre de l’Intérieur britannique Jack Straw a d’ores et déjà annoncé la discussion d’un projet de loi autorisant la police à intercepter les courriers électroniques et les appels émis par téléphone portables. En Grande-Bretagne, la loi ne s’applique pour l’instant qu’au courrier postal et au téléphone fixe. Rien à voir avec la France où l’arrestation des assassins présumés du préfet Erignac a été rendue possible grâce au pistage des téléphones portables. A chacun ses retards.