Sun étrille la licence GPL

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Dans un discours, le directeur d’exploitation de Sun s’en est pris violemment à la licence GPL qu’il considère « injuste et prédatrice ».

L’Open source est l’avenir mais la licence GPL (General Public Licence) n’est pas le meilleur moyen d’y parvenir, a déclaré Jonathan Schwarz, directeur d’exploitation de Sun Microsystems, lors de son discours d’ouverture de l’Open Source Business Conference de San Francisco.

Sun a été critiqué en janvier dernier lorsqu’il a ouvert le code source du système d’exploitation Solaris 10 sous la licence CDDL (Common Development and Distribution Licence) au lieu de la licence GPL, plus courante. Dans sa réponse la plus élaborée à ces critiques, Jonathan Schwarz a déclaré que la licence GPL était injuste et « prédatrice ». Elle exige des développeurs qu’ils publient tout le code qu’ils intègrent au sein du code GPL d’origine, alors que la licence CDDL leur permet de conserver leur travail s’ils le désirent.

Une volonté d’imposer un modèle social

« Imaginez une nation en développement qui choisit d’utiliser du logiciel libre pour la construction de sa propriété intellectuelle et qui se rend compte ensuite qu’elle est obligée de redonner sa propriété intellectuelle à la plus riche nation du monde, qui se trouve être l’auteur de la licence GPL », a indiqué le dirigeant de Sun. La licence GPL est utilisée comme un moyen de forcer les développeurs à partager leur travail parce que ses créateurs ont l’objectif caché d’imposer au monde un modèle social, a-t-il ajouté.

Jonathan Schwarz décrit les auteurs de la licence GPL comme « des individus et des sociétés qui veulent utiliser des modèles de propriété intellectuelle pour définir des modèles sociaux et économiques ». Cette controverse sur la licence GPL a donné naissance à l’Open Source Initiative (OSI), destinée à réformer le système afin de pouvoir utiliser du code Open source sous licence. La version 2 de la licence, la dernière en date, a été publiée en 1991.