Test Seagate GoFlex Satellite : le multimédia voyage bien

Mobilité
GoFlex Satellite avec boîte

Le multimédia nomade a le vent en poupe chez Seagate. Mais que valent ses disques durs Wi-Fi, censés apporter aux foyers connectés le chaînon manquant d’une expérience audiovisuelle interactive ? Réponse avec le test du GoFlex Satellite.

Le streaming en maître mot

Au tirage, Firefox et Opera Mobile ont eu l’honneur de nouer des atomes crochus avec le GoFlex. L’affichage inadapté à la résolution limitée d’une tablette de 7 pouces a un temps remis en question l’intérêt, voire la légitimité d’un dispositif alors amputé de sa fonction principale.

Sans accès à cette option pourtant bien en évidence dès lors que l’utilisateur reporte son usage sur un terminal de 10 pouces, le streaming passe tout bonnement à la trappe, en faveur du téléchargement intégral des médias avant de pouvoir prétendre à leur lecture !

En d’autres termes, une mauvaise pioche (configuration matérielle ou logicielle inadaptée) et il faudra prévoir, au bas mot, un créneau d’une dizaine de minutes préalable à toute séance cinéma.

Dans cette éventualité, ce que l’on perd en plaisir (l’improvisation n’a malheureusement plus sa place), on le gagne toutefois en qualité, chaque fichier étant restitué tel quel, depuis la mémoire interne du terminal connecté au GoFlex, et non progressivement, sur le principe de streaming.

A double tranchant, cette curieuse stratégie creuse dans les pauvres petits modules flash des appareils mobiles et force à nettoyer régulièrement ses dossiers personnels, sous peine de saturer la mémoire.

Fort heureusement, la restitution sans téléchargement préalable est bel et bien opérationnelle : l’activation du menu labellisé « Option » offre même le choix entre les deux modes de diffusion. Encore fallait-il le découvrir. D’autant plus que ce manuel papier des plus succincts n’en fait pas mention.

Des cases à cocher (check-boxes) apparaissent alors en vis-à-vis de chaque élément multimédia, à sélectionner l’un après l’autre pour en constituer une liste de lecture.

L’ouverture multiple est prise en charge, épargnant ainsi à l’utilisateur, dans son effort continu d’écoute ou de visionnage, la multiplication des opérations de navigation.

Concrètement, la galerie d’images supporte les diaporamas. Elle prend même le soin d’afficher des miniatures pour les clichés les plus lourds (certains appareils photo enregistrent des fichiers de plusieurs dizaines de mégaoctets) avant même que le système n’en ait terminé le téléchargement.

On conviendra, hélas ! de la gêne occasionnée par un certain temps de latence, sans pour autant que la lassitude n’envahisse l’atmosphère.

En effet, lancé dans le dur labeur du streaming vidéo, le GoFlex ne s’arrête plus. Les quelques minutes consenties à son paramétrage valent bien un rendu sans perte apparente de qualité, particulièrement appréciable sur l’écran lumineux d’une Galaxy Tab.

Plus vite que la musique, avec une fulgurance et une stabilité que Seagate se promet néanmoins d’améliorer au fil du temps, ce compagnon de poche affiche une réactivité à toute épreuve, sans jamais battre de l’aile, jusqu’en 1080p.

A souligner en parallèle, la commodité de la présentation par défaut. Les images s’exposent sous la forme d’une mosaïque de miniatures (20 par page, pas de défilement horizontal façon diaporama directement dans l’interface) à travers laquelle la navigation s’avère fluide, tout particulièrement sur les dalles tactiles.

En Direct Download, le GoFlex ne connaît pas l’affichage progressif : c’est tout ou rien ! Un cliché partiellement téléchargé n’apparaîtra pas à l’écran. C’est le même principe que pour la musique et les vidéos : sans streaming, la liberté n’a plus la même saveur.

A cet instar, Seagate aurait pu accomplir un effort compensatoire. Par exemple en déclenchant un redimensionnement automatique des fichiers haute résolution.

Il n’en est rien, et les quelques options de recadrage ne permettent même pas d’ajuster soi-même le format à la taille d’écran. Autrement dit, au-delà de 3,2 mégapixels, les images ne sont pas visibles dans leur intégralité sur les tablettes.

On aura tôt fait de céder aux joies du streaming, qui parvient à faire fi des sévères limitations logicielles qu’impose à sa sauce chaque système d’exploitation. Si les désagréments sont minimes avec Windows et Mac OS, l’aventure Android et iOS prend un tournant plus folklorique.

En effet, le GoFlex n’intègre aucun codec en natif. Ce n’est pas lui qui prend en charge ne serait-ce que les opérations de décodage. En simple intermédiaire d’hébergement, il délègue l’ensemble de ces tâches aux logiciels système.

Utilisateurs d’Android, une visite sur le Market est fortement recommandée, à la recherche d’alternatives au lecteur d’origine. Moboplayer et Rockplayer constituent des alternatives de choix, dans l’optique d’une compatibilité plus poussée qu’un simple H.264.

Le bon côté de l’affaire ? L’usage n’est plus restreint qu’à la bonne volonté de chacun… et plus accessoirement à son portefeuille. Ce paramétrage manuel est en quelque sorte le tribut d’une expérience sans limites, si ce n’est celle d’une autonomie un peu courte.

Sur les 5 heures indiquées par le constructeur, ITespresso.fr en a tiré un peu plus de quatre en fonctionnement ininterrompu, pour servir essentiellement de relais musical, dans un environnement suffisamment silencieux pour détecter un léger couinement du disque.

Le niveau sonore de l’ensemble reste néanmoins plus qu’acceptable, au même tire que la chaleur dégagée, négligeable pour un dispositif sollicité en continu.

GoFlex Satellite accessoires

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