Acsel : un bilan de l’e-commerce plutôt satisfaisant

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La bilan 2001 en matière de commerce électronique est plutôt satisfaisant selon les professionnels réunis autour de l’association pour le commerce et les services en lignes. Reste que, pour promouvoir l’e-commerce en France, plusieurs chantiers sont en cours : haut débit, connexion à bas prix, mise en place de labels…

Les professionnels du commerce électronique en France tirent un bilan plutôt satisfaisant de l’année 2001. C’est du moins ce qui ressort du bilan effectué par l’association pour le commerce et les services en lignes (Acsel) qui regroupe des acteurs du commerce et des services en ligne. Selon l’Acsel, 2001 a marqué une forte progression du nombre d’internautes, mais surtout d’acheteurs en ligne. Il y aurait eu deux millions d’acheteurs en ligne supplémentaires en 2001. Jean-Christophe Hermann, Pdg de Fnac.com estime quant à lui que si « 2001 reste une année difficile dans sa globalité, les acteurs sont sereins, car les fondamentaux sont en place ». « Ce qui n’était pas le cas il y encore un an, où les acteurs s’interrogeaient encore beaucoup sur leur stratégie », précise Henri de Maublanc président de l’Acsel.

Une confiance des internautes encore limitée

Plus que le chiffre d’affaires, qui n’a pas été des meilleurs et d’ailleurs parfois moins bon que l’année précédente, les professionnels s’intéressent aujourd’hui plutôt à l’environnement dans lequel évolue les internautes. Ainsi l’indice de confiance de ces derniers dans l’achat en ligne est surveillé de près. Car pour que l’e-commerce puisse décoller, les internautes doivent être certains de la sécurité des paiements sur le Net. L’Acsel constate ainsi une forte progression de l’indice de confiance des internautes dans l’achat en ligne. Il est ainsi passé entre le premier et le second semestre 2001 de 23 à 30 %. Concernant le piratage, les sites estiment que son poids est très faible. Le site de la Fnac l’évalue à 1,5 % du chiffre d’affaires quant au site de Surcouf, l’impact est encore plus faible, puisqu’il serait de 0,15 %. « Nous parvenons à ce taux extrêmement bas, car nous sommes capables aujourd’hui, grâce à un certain nombre d’indices de détecter les tentatives de fraude », assure Pascal Griot de Surcouf. Le site de La Redoute, estime quant à lui ne pas voir avec Internet une hausse des infractions, en comparaison de la vente par correspondance classique.

L’éternel retard français

Le deuxième point susceptible d’intéresser les acteurs de l’e-commerce concerne les connexions Internet, évidemment étroitement lié au commerce en ligne. Et Henri de Maublanc estime qu’avec le peu de foyers raccordés et le faible pourcentage de foyers disposant du haut débit, les sites marchands s’en sortent extrêmement bien. L’étude confirme toujours le retard de la France en pourcentage d’individus ayant un accès Internet à domicile par rapport à l’Allemagne et la Grande Bretagne. L’Acsel par ailleurs milite pour le haut débit et l’utilisation de forfaits de connexion illimitée afin de développer l’e-commerce. « Notre vision du haut débit n’est pas de vouloir équiper tous les foyers en haut débit pour regarder la télévision sur le Net. Mais d’avoir un débit évitant les coupures dans le processus d’achat d’un consommateur. A ce titre nous estimons qu’une connexion ADSL forfaitisé entre 25 et 30 euros par mois serait un idéal pour permettre un réel développement de l’e-commerce en France », déclare le président de l’Acsel.

Un label de qualité indispensable

Pour l’année 2002, l’Association souhaite faire émerger un label unique de qualité de service et de protection des données personnelles des internautes. Par ailleurs, ce groupement de professionnels souhaite privilégier l’utilisation de la carte bancaire comme moyen de paiement sur Internet, notamment en renforçant la coopération entre e-commerçants et banques. Quelques initiatives de ce côté ont d’ailleurs vu le jour notamment avec la BNP et la société Générale qui ont drastiquement réduit les délais de remboursement en cas de fraude.