Brevets : Microsoft exploite la manne Android

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Dans le cadre d’un accord de licence global signé avec Microsoft, Asus s’est engagé à précharger la suite office sur ses smartphones et tablettes Android.

Fini les bisbilles entre Asus et Microsoft sur le dossier Android ?

Les deux firmes ont signé un accord de licence « étendu » portant sur l’OS mobile de Google et les terminaux (smartphones, tablettes) qui en sont équipés.

Comme à l’accoutumée, Microsoft ne spécifie pas les modalités financières de ce deal dont on sait toutefois qu’il impliquera le « préchargement d’outils de productivité Office ».

Asus a probablement rejoint la longue liste des fabricants d’appareils Android qui se sont engagés à livrer certains de leurs produits avec la suite bureautique (au moins Word, Excel, PowerPoint et OneNote), ainsi que Skype et OneDrive.

La liste en question compte aujourd’hui plus d’une trentaine de partenaires avec lesquels Microsoft a négocié, en parallèle, un « pacte de non-agression » en échange d’une taxe pour chaque terminal Android vendu – ce qui rapporterait plusieurs milliards de dollars par an à la multinationale, avec une marge de 95 %.

Le premier accord officiel recensé par Foss Patents remonte à avril 2010. C’était avec HTC. Acer, ViewSonic et Samsung avaient suivi en 2011 ; LG en 2012 ; Foxconn, ZTE et Huawei en 2013…

Restées conflictuelles, les relations avec Samsung s’étaient détendues en début d’année. Les deux groupes avaient mis un terme à un contentieux de longue date sur la question du contrat multi-annuel à travers lequel Samsung verse à Microsoft une compensation financière pour exploiter Android. L’industriel sud-coréen avait ensuite accepté, au mois de mai, d’intégrer office et des services annexes sur certaines de ses tablettes.

L’attente aura été plus longue pour Asus, qui avait déjà subi, en 2013, la pression du consortium Rockstar, monté par Microsoft avec Apple, BlackBerry, Ericsson et Sony pour porter le fer contre l’écosystème Android.

Les cinq entreprises IT s’étaient associées dès 2011 pour s’emparer d’un lot de 6 000 brevets « télécoms et mobilité » mis aux enchères après la liquidation de l’équipementier canadien Nortel. Objectif : éviter que cette propriété intellectuelle ne tombe dans les mains de Google… et qu’elle serve uniquement les intérêts de son système d’exploitation.

Crédit photo : Pavel Ignatov – Shutterstock.com

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