Cambridge Analytica : les sanctions s’accumulent contre Facebook

MarketingRégulationsSocial Media
facebook-attaque-toutes-parts

Allemagne, États-Unis, Royaume-Uni… Les enquêtes consécutives à l’affaire Cambridge Analytica aboutissent à diverses sanctions pour Facebook.

Des deux côtés de l’Atlantique, les institutions publiques accentuent la pression sur Facebook.

L’étau se resserre notamment en Allemagne.

Le 7 février dernier, l’Office des cartels (Bundeskartellamt, équivalent de notre Autorité de la concurrence) a rendu un jugement dont la firme américaine compte faire appel.

Ce jugement impose des restrictions aux collectes de données que réalise Facebook. Tout particulièrement à partir de sources externes au réseau social.

Le Bundeskartellamt avait ouvert le dossier avec l’éclatement du scandale Cambridge Analytica.

Son homologue aux États-Unis – la Federal Trade Commission – avait lancé une enquête à la même occasion. Des négociations seraient en cours avec Facebook pour y mettre un terme… moyennant une amende qui pourrait s’élever à plusieurs milliards de dollars.

Les responsabilités de Mark Zuckerberg

Si aucun accord n’est trouvé, la FTC aurait la possibilité d’engager des poursuites en justice. La plus haute amende qu’elle ait infligée jusqu’alors se monte à 22,5 millions de dollars. Google en avait écopé en 2012 pour avoir pisté des utilisateurs de Safari (navigateur internet d’Apple).

Au Royaume-Uni, il est aussi question de concurrence. Et plus précisément des règles nationales que Facebook aurait violées en la matière, « intentionnellement et en connaissance de cause ».

C’est ce que la Chambre des représentants (House of Commons, équivalent de notre Assemblée nationale) affirme dans un rapport centré sur la thématique des fake news. Mark Zuckerberg y est pointé du doigt pour ne pas avoir su « prendre ses responsabilités » sur ce sujet.

L’affaire Cambridge Analytica a été au cœur de l’enquête parlementaire. Il en résulte des recommandations, dont la mise en place d’une charte éthique à destination des plates-formes et d’une supervision plus poussée de leurs pratiques… financée par une taxe sur les sociétés technologiques.

Photo d’illustration © Facebook

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur