Celeron : la meilleure affaire d’Intel

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Lors de son traditionnel tour de table de l’industrie du microprocesseur, l’analyste Michael Slater a épinglé Intel en indiquant que le Celeron et le Pentium sont virtuellement identiques et ne justifient pas leur différence de prix.

Lors du salon WinHec, l’analyste Michael Slater a fait remarquer qu’Intel a du améliorer les performances de sa puce d’entrée de gamme Celeron tout en baissant son prix, sous la pression des concurrents venus conquérir le marché des PC à 1000 dollars. En même temps, le fondeur s’est trouvé obligé de maintenir le prix de ses gammes de Pentium II et Pentium III. Ces tendances, selon Michale Slater, ont donné naissance à des écarts de prix déconnectés des performances réelles des processeurs. Ainsi, le Pentium II 400 MHz est vendu deux fois plus cher que le Celeron cadencé à la même fréquence, vendu à 133 dollars. Avec seulement « une différence probable de 5% à 8% sur les performances », selon le spécialiste. Ce dernier explique que les assembleurs ont tendance à configurer leurs ordinateurs Pentium II avec des disques durs plus rapides ou des composants graphiques plus efficaces que le Celeron, ce qui donne l’impression d’un saut de performances plus important. Pour des applications bureautiques classiques, le processeur le plus cher (Pentium III 500 MHz) ne serait qu’environ 1,5 fois plus rapide que le Celeron 300A cadencé à 300 MHz. Or la différence de prix va du simple au décuple ! De plus, tous les modèles disposent de mémoire cache de niveau 2 ou de fréquences de bus variables. Quant au Pentium III, toutes les applications ne tirent pas parti de ses nouvelles instructions, si bien que la différence avec le Pentium II est parfois nulle. Pour Michael Slater les deux modèles se valent : « le Pentium III ressemble plutôt à un Pentium II Plus, ce n’est pas vraiment un nouveau processeur ».