CES 2015 : PonoMusic emmène l’armada crowdfunding

Mobilité
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Créée par Neil Young pour développer un lecteur audio ultra-haute qualité, PonoMusic est l’une des start-up du CES 2015 à avoir financé son projet grâce au crowdfunding.

La stratégie de Samsung dans l’Internet des objets, les ambitions de Lenovo dans la mobilité, l’attrait d’Intel pour l’électronique à porter sur soi : les grandes tendances de l’année 2015 sur la planète high-tech se dessinent à l’occasion du CES.

Dans l’ombre des grands groupes high-tech, les start-up innovantes profitent aussi de l’aura internationale du salon. Parmi ces jeunes pousses venus de tous horizons (dont 66 de France), certaines ont surfé sur la vague du crowdfunding, qui leur a permis de financer leur(s) projet(s) en faisant appel aux internautes. C’est le cas de PonoMusic.

A l’origine de cette société basée à San Francisco (Californie) et dirigée par le dénommé John Hamm, on retrouve Neil Young. En collaboration avec artistes, labels et producteurs, le chanteur et guitariste canadien s’est donné l’objectif de « redonner de l’âme à la musique » avec un lecteur audio capable de restituer le son tel qu’il a été enregistré en studio, qu’importe la qualité (on parle de « résolution »).

Baptisé PonoPlayer, son produit développé depuis 2011 a tapé dans l’œil des internautes, qui l’ont financé, au printemps dernier, à hauteur de 6,225 millions de dollars – soit près de 8 fois plus que les 800 000 dollars espérés. Le projet était devenu le troisième plus financé sur la plate-forme Kickstarter, derrière la montre connectée Pebble (10,266 millions de dollars) et la console de jeux Ouya (8,596 millions). Il n’a depuis lors été dépassé que par une « glacière disco » qui a pris la tête de gondole avec 13,285 millions de dollars levés.

PonoMusic – « pono » signifiant « droit », « juste » en hawaïen – profite du CES 2015 pour lancer officiellement la commercialisation de son baladeur, pour 399 dollars aux Etats-Unis. Mais au-delà du produit, c’est bien une communauté que la jeune pousse souhaite créer. Des accords ont déjà été signés avec des artistes prestigieux comme Elton John, Metallica, les Red Hot Chili Peppers, Lenny Kravitz, James Taylor, Norah Jones et les Foo Fighters.

Tous ces partenaires ont l’assurance de pouvoir proposer à leur public « le son tel qu’ils l’ont ressenti et enregistré ». PonoMusic veille notamment à un passage sans perte de l’analogique vers le numérique. Et si plusieurs résolutions sont utilisées dans un même morceau, le PonoPlayer se calera sur le niveau de qualité le plus haut.

Une application pour les systèmes Windows et OS X donne accès au magasin en ligne PonoMusic.com, où l’on peut télécharger de la musique qu’il suffit ensuite de transférer par USB vers le baladeur. Celui-ci est doté d’un écran tactile et de deux connecteurs jack : l’un pour les casques audio ; l’autre spécifiquement calibré au niveau ligne, pour les entrées auxiliaires, sur les amplis, les chaînes hi-fi ou encore les autoradios.

Avec la capacité de stockage native (128 Go, dont 64 Go sur une carte microSD), il est possible de charger environ 800 chansons en ultra-haute résolution (192 kHz, 24 bits, 9216 kbps), contre 5000 en qualité CD (44,1 kHz, 16 bits, 1411 kbps).

Sony à l’affût
Sony mise aussi sur le son en haute résolution. La marque japonaise fait renaître son Walkman avec une version NWZ-ZX2 proposant une écoute en 24 bits avec 128 Go de stockage, 60 heures d’autonomie et une connectivité Bluetooth optimisée pour le transfert de flux audio. Mais le prix en pré-commande est prohibitif : 1199 euros… sans compter le casque haute fidélité qu’il faudra adjoindre au baladeur.

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Crédit photo : PonoMusic

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