Cloud : Greenpeace fait rimer data center avec pollueur

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En utilisant le cloud computing, les data centers de Facebook, Apple, Google ou de Yahoo consomment davantage d’électricité et émettent de plus en plus de CO2. Greenpeace s’inquiète.

Dans son nouveau rapport « Make IT Green : le cloud computing et sa contribution au changement climatique », Greenpeace fustige l’impact de l’informatique en nuages et des data centers de certaines grandes entreprises IT sur l’environnement.

L’ONG estime ainsi que le cloud computing, qui permet notamment d’accéder à des services en ligne hébergés sur des serveurs distants, aux réseaux sociaux ou à des vidéos en streaming, pousse les professionnels du secteur à agrandir leurs centres de données, et à multiplier ainsi la consommation énergétique.

Des géants de l’IT comme Apple, Google, Yahoo ou Microsoft font de plus en plus appel au cloud computing, faisant ainsi tourner de plus en plus de serveurs énergivores, qui émettent de plus en plus de CO2 et fonctionnement grâce à des énergies hautement polluantes, comme le charbon et le nucléaire.

Selon Greenpeace, l’utilisation du cloud comuting dans le monde a généré, en 2007, une consommation  électrique estimée à 623 milliards de kWh. Ce chiffre, en 2020, pourrait atteindre les 1 936 milliards de kWh, pour un 1024 millions de tonnes de CO2 rejeté.

En plus de pousser les constructeurs à améliorer les serveurs qu’ils commercialisent, l’ONG veut inciter les entreprises qui générèrent des services hébergés à adopter un comportement plus écologique, basé sur l’utilisation des énergies renouvelables au sein de leurs data centers.

Apple et Facebook ne font pas d’efforts

Greenpeace ne manque ainsi pas d’épingler Apple et Facebook, qui font figurent de mauvaises élèves. Apple n’utiliserait, pour faire fonctionner ses serveurs, que 3,8% d’énergies « propres ». Ses data centers sont alimentés à 50,5% par des centrales à charbon et à 38,7% par des centrales nucléaires.

Facebook ne fait guère mieux et n’a décidément pas encore la main verte. Greenpeace souligne que le réseau social, en janvier dernier, a lancé la construction d’un data center dans l’Oregon et a choisi la PacifiCorp comme principal fournisseur d’électricité. Problème : ce fournisseur fait appel à des centrales à charbon pour produire l’électricité qu’il revend.

Yahoo et Google tirent leur épingle du jeu

Mais Greenpeace souligne aussi les efforts méritants en la matière de Yahoo et de Google. Yahoo travaille en effet à la construction de fermes de serveurs dans l’Etat de New York utilisant de l’électricité générée par des centrales hydrauliques, ce qui représenterait 27,7% de l’énergie totale que la firme de Sunnyvale utilisera pour faire fonctionner ses serveurs.

Ce datacenter « écolo » devrait être inauguré en mai prochain, pour une facture estimée à 150 millions de dollars.

L’ONG salue aussi les efforts de Google en la matière, dont le data center de Dalles, dans l’Oregon, utiliserait 51% d’énergies renouvelables pour fonctionner.

Toutefois, il faut noter que ces bons élèves continuent majoritairement d’utiliser des énergies polluantes, comme le charbon et le nucléaire, pour faire tourner leurs centres de données, qui restent moins chères que les énergies renouvelables.

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