Cloud : les entreprises face à la maîtrise des coûts

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451 Research constate que les entreprises ne maîtrisent pas encore totalement les modèles de consommation et de coûts qu’engendre l’adoption du cloud.

Les entreprises en sont, dans leur adoption du cloud, au stade où elles ne maîtrisent encore que partiellement les coûts.

C’est l’un des principaux enseignements d’un rapport signé 451 Research.

Le cabinet américain de recherche et de conseil IT fait le parallèle avec le paradoxe de Jevons, du nom d’un économiste britannique qui a énoncé que plus une énergie est simple d’utilisation et peu coûteuse, plus sa consommation totale augmente.

Appliquée à la technologie, cette théorie aussi appelée « effet rebond » induit, selon 451 Research, plusieurs problématiques.

D’une part, l’utilisation des ressources devient d’autant plus difficile à contrôler qu’elles sont faciles d’accès. De l’autre, les entreprises ont tendance à en provisionner plus que nécessaire. Elles ont par ailleurs tendance, entre autres par manque de visibilité, à sous-estimer certains postes de dépenses tels que la bande passante.

Or, le premier levier d’adoption du cloud réside précisément dans les économies potentielles : 38,8 % des 490 DSI qui se sont prononcés à cet égard dans le cadre de l’étude trimestrielle « Voice of the Enterprise » les ont évoquées, contre 32,2 % pour la flexibilité, 26,9 % pour la disponibilité des ressources et 23,5 % pour la gestion simplifiée.

Apprendre à contrôler

Dans la pratique, les coûts représentent le principal point noir une fois finalisée la migration, qui elle-même peut requérir de remodeler certaines applications : ils sont cités par 53,2 % des 534 DSI répondants, contre 46,6 % pour la sécurité, 43,3 % pour la conformité et 27,2 % pour le manque de personnel.

Quelles réponses face à cet enjeu ? Ils sont 34,2 % à affirmer avoir défini des politiques d’utilisation, quand 26,9 % disent avoir mis des règles en place. Certains suivent l’utilisation du cloud sans la contrôler (18,6 %), quand d’autres reconnaissent ignorer les ressources consommées (7,3 %).

Dans ce contexte, des entreprises font partiellement machine arrière : plus d’un tiers des DSI déclarent avoir, au cours des 12 derniers mois, rebasculé au moins une application en interne.

Si bien que les principaux fournisseurs de cloud public ont pris des initiatives, à l’image d’AWS avec les instances réservées ou de Google avec un système de remises sur engagement.

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