Concurrence : l’éditeur d’Ejustice.fr assigne Google en France

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1plusV, fournisseur français d’une technologie de recherche et éditeur de portails verticaux, veut dénoncer devant la justice française le comportement de Google qui « asphyxie » la concurrence.

Outre la menace anti-trust, Google doit gérer les pressions judiciaires.

Et l’attaque vient cette fois-ci de France à travers 1plusv.

Cette société développe une technologie de recherche hybride (VSearch) et éditeur de portails verticaux comme Ejustice.fr, E-Musicpro.com ou Eguides.fr, a assigné Google devant le tribunal de commerce de Paris.

Elle réclame des dommages et intérêts d’un montant de 295 millions d’euros sur la foi d’une évaluation « pour la ruine de ses activités » sur la période 2007-2011 réalisée par le cabinet de conseil en affaires économiques Microeconomix.

La société 1plusV avait déjà alimenté le dossier Google auprès de la Direction de la Concurrence de la Commission européenne. Et elle a lancé des actions en justice au niveau de l’UE.

Bruxelles a ouvert une enquête officielle pour abus présumé de position dominante le 30 novembre.

Dans la nouvelle plainte déposée devant le tribunal de commerce de Paris, Bruno Guillard, Président et fondateur de la société 1plusV, considère que « Google a recouru à un certain nombre de pratiques anticoncurrentielles et de comportements déloyaux pendant environ quatre ans, de manière à empêcher 1plusV de générer du trafic et d’attirer des annonces publicitaires. »

Les griefs contre Google ne manquent pas : « déréférencement » des moteurs verticaux, manipulation de l’algorithme Google dans les résultats naturels, promotion de ses propres services au détriment des outils alternatifs…

Autant de pratiques malveillantes qui tend à « asphyxier » la concurrence.

On retrouve un peu les mêmes critiques dans l’argumentation du guide-shopping Twenga d’origine française, qui a aussi émis publiquement des critiques à propos de l’emprise de Google.

1plusV considère que la procédure devant le tribunal de commerce de Paris pourrait durer entre 16 et 24 mois.

La société française assure qu’elle ne reçoit pas de soutien formel du groupe de lobbying ICOMP au niveau européen dans lequel on retrouve des sociétés comme Microsoft, Facebook ou d’autres concurrents majeurs de Google.

« Malgré sa petite taille, 1plusV chérit son indépendance et nos actions sont toutes autofinancées. Nous n’acceptons d’assistance discrète ou de sponsoring d’aucune sorte en rapport avec nos actions contre Google », explique-t-elle dans une section FAQ pour la presse.

En revanche, elle se montre satisfait de l’ouverture d’une enquête anti-trust aux Etats-Unis, sous la houlette de la Federal Trade Commission.

Ce qui tendrait à démontrer que la suprématie de Google dépasse le cadre européen.

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