DocuSign absorbe SpringCM pour aller au-delà de la signature électronique

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Pour développer son offre sous l’angle de la gestion du cycle de vie des contrats, DocuSign s’offre un spécialiste en la matière : SpringCM.

Dépasser la signature électronique pour couvrir l’ensemble des processus de gestion documentaire : cette ambition, DocuSign l’avait exprimée début juin lors de sa conférence annuelle Momentum.

L’entreprise américaine avait présenté plusieurs initiatives allant dans ce sens. Notamment un dispositif d’inscription de contrats sur la blockchain Ethereum et une passerelle avec le logiciel Salesforce CPQ (configuration, prix, devis).

La démarche passe aussi par de la croissance externe. En témoigne une opération que DocuSign compte boucler d’ici à fin septembre : l’acquisition, pour 220 millions de dollars en numéraire, de SpringCM.

Cette société fondée en 2005 à Chicago est à l’origine d’une plate-forme axée sur le suivi du cycle de vie des contrats*.

Facebook, Lenovo et Spotify font partie des quelque 600 clients qui ont adopté l’offre… avec laquelle DocuSign avait déjà fait la jonction dans le cadre d’un partenariat avec SpringCM.

Un pour tous…

Le rapprochement des deux solutions porte un objectif : l’automatisation des processus, à travers l’interconnexion de l’ensemble des systèmes qui alimentent lesdits contrats ou vice versa.

Dans le premier cas, on peut donner l’exemple d’un CRM qui permettra le remplissage automatique de certains champs. Dans le deuxième, d’un logiciel de facturation auquel on communiquera les termes d’un contrat pour déclencher un paiement.

La plate-forme de SpringCM englobe d’autres problématiques, à l’image du stockage centralisé des documents et leur analyse avec l’appui d’algorithmes d’interprétation du langage naturel.

DocuSign creuse la dimension algorithmique sous des angles complémentaires, dont celui des smart contracts (code à exécution conditionnelle automatisée). La partie analyse est mise en œuvre par le biais d’un partenariat avec l’éditeur Seal Software.

Certaines fonctionnalités sont développées en interne, à l’image du convertisseur PDF vers HTML destiné à adapter les documents à l’appareil sur lequel ils sont consultés.

DocuSign peut capitaliser sur une enveloppe d’un demi-million de dollars issue de son introduction en Bourse, réalisée début mai. Les rémunérations en actions liées à cette IPO ont pesé lourd sur les finances : le 1er trimestre de l’exercice fiscal 2018 s’est conclue sur une perte de 271 millions de dollars, pour un chiffre d’affaires de 156 millions (+ 37 % sur un an).

* DocuSign définit quatre « grandes étapes » dans le cycle de vie d’un contrat : la préparation, la signature, la mise en œuvre et la gestion.

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