E-marketing : les marques évoluent vers le « préférencement »

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A mi-chemin entre le placement de produit et le référencement, le « préférencement » consiste à créer puis faire relayer par les internautes un message de préférence pour un produit ou un service via les réseaux sociaux.

Mathieu Llorens (AT Internet) : «Avant d’engager une conversation, il faut avant tout écouter »

Le nerf de la guerre, c’est le renseignement. Sur Internet, il est donc important « d’écouter en premier lieu la conversation » avant de s’engager dans une stratégie. C’est en tout cas le point de vue de Mathieu Llorens, directeur général d’AT Internet, l’un des leaders de la mesure d’audience sur le Web qui relativisait déjà en septembre dernier, l’impact des réseaux sociaux sur le trafic des sites.

«Le préférencement, si l’on y inclut le +1 de Google lancé récemment, ce n’est pas évident à mesurer » prévient d’emblée le dirigeant. Il pense d’ailleurs que le moteur relativisera les notations des internautes pour ne pas biaiser les résultats – et donc le référencement – des sites Web. Si le trafic issu des réseaux sociaux croit, il reste confidentiel en l’état actuel, sauf peut-être pour les sites médias.

« En revanche, il est souvent de très bonne qualité » relève Mathieu Llorens. Et d’ajouter que «l’humain n’est pas en train de supplanter l’algorithme (…) le plus important, ce n’est pas tant la manière dont on va accéder à un site, c’est que la qualité de celui-ci et du contenu qui demeure la clé ».

L’on comprend entre les lignes qu’un contenu « de qualité » bénéficiera d’une préférence massive des internautes… autrement dit, d’une caisse de résonnance dont les réseaux sociaux sont les principaux vecteurs. Est-ce qu’il faut investir massivement sur Facebook et Twitter doit-on se demander ?

« Non et oui (…) non, car il avant tout faut investir massivement pour créer et diffuser du contenu de qualité (…) Oui, car si celui-ci remporte une adhésion des internautes, il sera diffusé beaucoup plus rapidement et massivement grâce à Facebook ou Twitter. Pour les entreprises, ces réseaux sont d’excellents amplificateurs, pas des destinations ou des sources», rétorque le spécialiste d’AT Internet. Il pense d’ailleurs que la communication sur les réseaux sociaux est aujourd’hui plus subie que maitrisée. Un contre-sens qui tord le cou aux idées reçues, notamment sur l’impérative nécessité d’investir les réseaux sociaux comme le laissent entendre un certain nombre d’agences…

Malgré des réticences, les mentalités évoluent autour des médias sociaux

Récemment, une étude réalisée par American Express OPEN et Search Engine Marketing Professional Organization (SEMPO) a démontré que les petites entreprises américaines considéraient le bouche-à-oreille comme la meilleure manière d’acquérir de nouveaux clients. Autrement dit, jouer sur la préférence pour une entreprise vis-à-vis d’une autre est désormais un outil marketing inévitable.

Après la création de leur propre site, les PME interrogées dans le cadre de cette étude ont déclaré que les médias sociaux étaient le second levier de marketing interactif qu’elles utilisaient. Malgré des réticences et l’indispensable « search » (référencement) pour générer du trafic, l’ère du « préférencement » ne fait sans doute que commencer…

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