Edison : évolution stratégique pour le mini-PC d’Intel

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Intel décline son mini-PC Edison en une version dotée d’un processeur plus puissant (Atom « Silvermont »), de meilleures capacités en entrée-sortie et d’un support logiciel étendu.

En janvier dernier, dans le cadre du CES de Las Vegas, Intel démontrait sa capacité à concurrencer les puces dédiées au monde de l’électronique embarquée en dévoilant le mini-PC Edison.

Basée sur deux cœurs x86 à 400 MHz issus de la gamme de puces basse consommation Quark lancée fin 2013, cette machine tient dans un boîtier de la taille d’une carte Secure Digital. Sur un marché des biens technologiques en mutation, elle illustre la volonté d’Intel de diversifier son approche, avec en première ligne l’univers des vêtements et accessoires intelligents (« wearable computing »). Mais son processeur, qui s’appuie sur le jeu d’instruction du 486DX (un x86 32 bits conçu en… 1989), se révèle inadapté à certaines applications, malgré une compatibilité avec les instructions de classe Pentium et plusieurs technologies complémentaires destinées à limiter la consommation électrique.

Face à ce constat, Edison est décliné en une version plus puissante, articulée autour d’un Atom bicoeur à 500 MHz sur architecture Silvermont (22 nm), avec davantage de capacités en entrée-sortie via un connecteur 70 broches… et un support logiciel étendu. L’accessibilité à l’environnement de développement intégré Arduino et au langage de programmation Wolfram Language est effective sans délai. Il est question d’une prise en charge, à court terme, de Yocto Linux, Node.js et Python.

Sur le principe de la plate-forme ouverte, les partenaires industriels sont toujours invités à intégrer leur propriété intellectuelle pour étendre la sphère d’influence d’Edison. Dans une contribution blog, Mike Bell, vice-président et directeur général de la division New Devices d’Intel, évoque des expérimentations visant à intégrer la plate-forme dans des appareils à porter au niveau de la tête, du poignet ou encore de la cheville. C’est précisément dans cette logique que s’inscrit le rachat – annoncé la semaine passée – de Basis Science, un spécialiste des équipements de fitness connectés.

Avec ses capacités d’I/O renforcées, le nouvel Edison peut accueillir des capteurs destinés à contrôler un système d’éclairage, à réaliser des mesures environnementales, à recueillir des données de géolocalisation, etc. Autant de possibilités qui impliquent l’ajout d’un circuit intégré… et par là même une légère modification du design de la carte, allongée d’environ un millimètre de chaque côté. Ce paramètre semble condamner une incursion dans l’univers des montres connectées, « mais pas dans celui des vêtements ‘intelligents’ et des équipements de santé« , d’après Mike Bell, qui cite l’exemple d’un casque de football américain analysant en temps réel l’impact des chocs.

D’une génération à l’autre, le module de connectivité sans fil incluant Wi-Fi et Bluetooth est conservée. Intel ne précise toujours pas la quantité de mémoire vive intégrée, ni le prix. A titre référentiel, son autre mini-ordinateur – le Galileo – est vendu entre 60 et 70 dollars HT.

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Crédit photo : Intel

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