Data 3rd-party : Facebook coupe les vannes…pour 6 mois

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Dans la lignée du scandale Cambridge Analytica, Facebook a décidé de restreindre les données accessibles aux annonceurs.

La marge de manœuvre va se restreindre pour les annonceurs sur Facebook.

Ils ne pourront bientôt plus s’appuyer, pour le ciblage publicitaire, sur des données fournies par des sociétés tierces comme Axciom, Epsilon ou Experian.

Cette possibilité leur est actuellement offerte  au travers de l’offre « Partner Categories ». La data « 3rd-party » proposée dans ce cadre vient compléter leurs propres bases et celles fournies par le réseau social.

Les vannes seront fermées « sur les six prochains mois », officiellement au nom de la vie privée des internautes. Experian et consorts restant partenaires pour la mesure de performance publicitaire.

En toile de fond, le scandale Cambridge Analytica, dont le retentissement est sans précédent pour Facebook, exposé aux class actions autant qu’aux régulateurs.

Il reste des traces

Au cœur du débat, des données relatives à au moins 50 millions d’utilisateurs du réseau social, collectées sans leur consentement et exploitées entre autres dans le cadre des dernières présidentielles américaines.

Cambridge Analytica affirme les avoir supprimées. Son ancien employé Christopher Wylie, à l’origine des révélations, dit avoir fait de même.

D’après Channel 4, certaines données circulent encore. Il en existerait notamment un échantillon portant sur 136 000 résidents du Colorado. Il aurait été transmis via des adresses mail hors du périmètre de Cambridge Analytica.

Tout n’est pas non plus clair concernant Christopher Wylie. L’intéressé aurait aussi récupéré de la data pour le compte de sa start-up Eunoia Technologies, qui se serait rapprochée, en 2015, de l’équipe de campagne de Donald Trump, affirme BuzzFeed.

Dans une interview avec Recode et MSNBC réalisée mardi après la conférence « éducation » d’Apple, Tim Cook s’est montré critique vis-à-vis de Mark Zuckerberg. Interrogé sur ce qu’il ferait à la place du patron de Facebook, il a déclaré : « Je ne serais pas dans cette situation ».

La « marque à la pomme » avait, sous l’ère Steve Jobs, tenté une offensive dans l’univers des réseaux sociaux avec Ping. Fonctionnant aujourd’hui sur un modèle économique essentiellement sans publicité, elle a fait de la vie privée un cheval de bataille matérialisé tout particulièrement par son opposition aux backdoors que le FBI exige dans les smartphones.

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