Fièvre de start-up : Julie Dumortier (Novaris) : « Le plus important pour réussir : l’état d’esprit des fondateurs »

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Interview de la co-fondatrice et présidente du fonds Novaris. A son actif, une série d’entreprises (électronique, puces sans contact, BtoB). Fin 2011, elle a contribué au sauvetage de Metrixware (logiciels de pilotage de SI).

ITespresso.fr : Vous vous auto-proclamez « intrapreneur ». Cela consiste en quoi ?
Julie Dumortier : Dans la période 1998-1999, j’ai démarré un autre projet. Je trouvais intéressant de mettre une puce dans un passeport. J’ai essayé de lever des fonds pour créer une start-up, mais je n’y suis pas arrivé.

Je pense qu’au-delà de la volonté, je n’avais pas ni le carnet d’adresses, ni l’expérience industrielle pour mener ce projet à bien.

Mais j’ai eu la bonne idée d’aller voir Oberthur Card Systems. J’ai rencontré le Directeur Technique de l’époque, Eric Alzai.

Je suis plutôt arrivé au bon moment car ladite société voulait faire quelque chose dans les puces sans contact.

A partir de 2001 et ce, pendant un an et demi, j’ai collaboré avec Oberthur et j’ai développé deux premiers prototypes pour son compte : un passeport et une carte de paiement sans contact.

Je me sentais assez à l’aise dans ce grand groupe, un type d’environnement que je ne connaissais pas encore. Parce que j’avais toujours cet esprit entrepreneur, je faisais de « l’intraprenariat » comme on dit aujourd’hui [prendre des initiatives d’entrepreneur au sein d’une grande structure, ndlr].

Fin 2002, j’insiste auprès de la direction pour passer à la vitesse supérieure car je considère qu’il y a un gros business.

Mais à l’époque, un plan social était mené chez Oberthur, portant notamment sur la R&D.

La direction m’a demandé de patienter. Mais j’ai préféré partir d’Oberthur pour rejoindre Sagem Mobile.

Là-bas, je rencontrais un autre défi à relever : intégrer Java dans les téléphones mobiles pour y mettre des jeux.

Comme un accouchement, c’est un projet qui a duré 9 mois et qui a été très dur.

Il a fallu créer l’équipe de toute pièce (elle a compté jusqu’à 18 personnes).

Et puis j’ai découvert l’organisation Sagem, qui était merveilleuse : vous aviez énormément de responsabilités et d’autonomie.

J’ai démarré en janvier 2003, et j’y suis resté jusqu’en juin 2008.

Je suis partie pour devenir directrice technique de Keynectis, avant de revenir en arrière, dans un projet de fusion/acquisition de Myriad Group AG, qui avait repris les activités de Sagem Wireless, où je suis restée comme directeur pendant un an de plus.

(Lire la suite de l’article page 3) : La première entreprise qui marche